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Les raisons de la rupture : Face au refus politique d'approuver le budget Inami, les efforts d'économie consentis par les médecins pour parvenir à cet accord sont réduits à néant. Pour les représentants du Cartel, cette décision démontre un mépris inquiétant pour un modèle de concertation qui constitue pourtant l'un des piliers du système. Avec l'indexation désormais compromise, le Cartel "se devait d'envoyer un signal fort pour défendre ce modèle et les intérêts des praticiens".Conformément à la clause de l'accord (point 9.2.4 : non-octroi de l'indexation), le Cartel disposait de quinze jours pour enclencher cette procédure après le refus du budget, une opportunité qu'il a choisie d'utiliser "afin de prévenir le risque de perdre indexation et norme de croissance d'ici fin décembre".Cette procédure "n'implique pas une résiliation immédiate, mais ouvre un espace de dialogue" dans l'espoir de voir le gouvernement élaborer un budget 2025 prenant en compte l'index et la norme de croissance. L'appel lancé vise tant le gouvernement en affaires courantes que les partis en négociations pour former une nouvelle coalition, afin de s'assurer qu'ils prennent les revendications au sérieux.Le Cartel est "pleinement conscient des risques et des tensions que cette décision pourrait générer, mais a préféré une approche collective à une vague de déconventionnements individuels, inaccessibles pour bon nombre de médecins qui ne peuvent se désengager de l'accord".Dans les semaines à venir, le Cartel espère que les autres syndicats médicaux soutiendront cette démarche. Par ailleurs, des propositions concrètes sont en préparation, notamment pour garantir le maintien des consultations téléphoniques pour les généralistes, dont la nécessité est vivement soulignée. Malgré des contraintes budgétaires serrées, le Cartel réaffirme "son engagement envers les intérêts des médecins, déterminé à continuer de défendre une politique de santé durable et respectueuse de la profession".