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S'il ne tenait qu'au président des nationalistes flamands, la Belgique s'engagerait rapidement dans un plan global de sortie de crise, à l'image de ce qui se fait en Allemagne, en Autriche ou aux Pays-Bas. "Les pays intelligents sont en train de gagner l'avenir", a-t-il dit. "Rien n'est plus faux que l'opposition entre l'économie et la santé. L'effondrement du bien-être coûte aussi énormément d'années de vie en bonne santé. Nous devons veiller à ce que la réaction à la crise, dans la durée, ne cause pas plus de dégâts que la crise elle-même", a ajouté Bart De Wever. Ce dernier a par ailleurs pointé le déséquilibre au sein du groupe d'experts qui pilote le déconfinement, un groupe qui, selon le président de la N-VA, aurait dû davantage prendre en compte l'aspect économique. Bart De Wever s'est enfin dit prêt à se rasseoir à la table des négociations en vue de former un gouvernement fédéral, son parti n'étant pas favorable à une prolongation des pouvoirs spéciaux accordés à l'exécutif actuel. La situation doit être évaluée en juin. "Pour moi, les discussions pour un nouveau gouvernement fédéral peuvent débuter en juin, au plus tard en septembre. Mais il ne faut absolument pas un gouvernement dominé par le PS et Ecolo", a martelé le président de la N-VA. "Nous sommes prêts à des compromis mais à partir de notre logique et du programme que nous jugeons important", a-t-il conclu en appelant les autres présidents de partis flamands à ne pas se laisser embarquer dans un gouvernement dominé par le PS et Ecolo.