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"Certes, l'indice global de bien-être 2018/2019 reste relativement stable sur un an en Belgique (de 54,5 pts à 54,2 pts), mais sur les quatre années la baisse est continue, soit une diminution de - 2,3 pts (de 56,5 pts à 54,2 pts) ", commentent les auteurs de ce baromètre. L'indice bien-être pour les hommes en 2018 est de 57,2 pts alors que pour les femmes en 2018, ce même indice est de 51,4 pts soit près de six points d'écart. C'était respectivement 58,2 pts et 54,9 pts en 2015. La baisse touche donc plus les femmes que les hommes.Pour Jean-Pascal Labille, secrétaire général de Solidaris, cette baisse " traduit ce constat effrayant et largement partagé par la population, nous vivons dans une société qui va moins bien qu'hier. Rien n'est plus dangereux pour une société que le sentiment que demain sera pire qu'aujourd'hui, ce sentiment, c'est la porte ouverte aux replis sur soi, à la peur de l'autre, aux extrémismes. Il est urgent d'inventer une nouvelle forme de mode de vie qui fera à nouveau que demain sera mieux qu'aujourd'hui. "A trois mois des élections fédérales, les commentaires de l'ancien ministre socialiste du gouvernement Di Rupo sonnent comme un bilan sévère de la politique menée par Charles Michel. Au-delà de l'analyse politique - " le gouvernement Michel n'a pas mis le bien-être des citoyens au coeur de ses préoccupations " - ce baromètre présente de nombreuses informations sur la santé physique et la santé psychique des Belges francophones sondés. Par exemple, l'indice " des conditions objectives " de vie montre que la situation s'aggrave. Le sentiment de ne pas manger équilibré s'est renforcé en quatre ans ainsi que la fréquence des insomnies. Six sondés sur dix déclarent souffrir d'insomnies.Près de sept Belges sur dix estiment que le " système de santé est bien adapté à des gens comme moi ". 77% des citadins interrogés trouvent qu'il y a suffisamment de professionnels de santé dans leur région. Les personnes vivant en zone rurale sont moins nombreuses (61%) à le penser. L'enquête révèle la même différence de perception au niveau du nombre de structures hospitalières. 86% des "urbains" considèrent qu'il y en a " suffisamment " pour seulement 75% des " ruraux ".Qui sont les personnes (acteurs ou organisations) qui agissent vraiment pour améliorer votre qualité de vie ? A cette question les participants désignent d'abord le conjoint, la famille et le médecin généraliste. Les politiciens belges et européens récoltent le plus mauvais des scores.Selon ce baromètre, les Belges tiennent le coup grâce à leur sphère de proximité. " Les gens se rapprochent et se mettent en capacité de faire " ensemble " : qu'il s'agisse des marches pour le climat ou du mouvement des gilets jaunes ", remarquent les auteurs du baromètre.Vincent Claes