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Le recours au spécialiste se fait généralement sans consultation préalable d'un généraliste, surtout parmi les personnes diplômées: "63% des consultations chez un spécialiste se font à l'initiative du patient lui-même, et ce chiffre augmente encore chez les patients les plus diplômés. Ce sont surtout le gynécologue, le pédiatre et le dermatologue qui travaillent comme médecins de première ligne. Seul un quart des visites chez un spécialiste, tous domaines confondus, sont effectuées à la demande du médecin généraliste."Concernant les services d'urgence, 13% de la population ont visité les urgences sur l'année précédant l'enquête. Dans 76% des cas, cette démarche ne faisait pas suite à une référence par un médecin.Les jeunes (entre 6 et 18 ans) sont plus nombreux à se rendre chez le dentiste qu'il y a dix ans. En 2004, 63% d'entre eux se rendaient une fois par an chez le dentiste, contre 80% en 2013. Les résultats demeurent préoccupants, selon l'ISP, dans la capitale où 29% des jeunes de 2 à 14 ans n'avaient encore jamais consulté un dentiste.La consultation d'un psy reste relativement limitée au sein de la population: 5% des Belges ont pris contact avec un psychologue ou psychothérapeute au cours des 12 mois précédant l'enquête. Quant aux thérapies non conventionnelles, elles semblent marquer le pas, 8% de la population ayant consulté un prestataire (homéopathie, acupuncture, chiropraxie et ostéopathie), soit une diminution par rapport à 2008 (11%).Si on dit le Belge consommateur de somnifères et de calmants, la consommation de ces derniers a baissé par rapport à 2008 à l'exception de la Flandre où elle reste stable. La consommation de ces produits reste relativement élevée chez les personnes âgées: 20% des 75 ans et plus ont pris des somnifères et/ou des calmants au cours des dernières 24 heures. Toujours à propos des médicaments, les produits actifs dans le domaine cardiovasculaire représentent le groupe le plus important avec 39% du total des médicaments remboursés et consommés lors d'une journée habituelle.En moyenne, un ménage consacre 5% de son budget aux dépenses en soins de santé. Huit pour cent des ménages indiquent qu'au cours des 12 derniers mois ils ont dû reporter des soins de santé nécessaires en raison de problèmes financiers.Au total, 10.829 personnes ont été interrogées à domicile: 3.512 personnes résidant en Flandre, 3.103 personnes en Région bruxelloise et 4.214 personnes en Région wallonne.Ce rapport commandité par les différents ministres en charge de la Santé en Belgique se veut une synthèse de toutes les informations collectées en matière d'utilisation des services sociaux et de santé. Il doit offrir aux autorités "un outil d'aide à la prise de décisions relatives au système social et de santé".