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Réunis sous la présidence de la ministre fédérale de la Santé Publique Laurette Onkelinx, ils se sont ainsi prononcés en faveur d'une adaptation de la loi en matière de drogues. La fabrication, la présentation, la vente et la fourniture, même à titre gratuit, pour la consommation humaine de substances psychoactives seront passibles de poursuites pénales. Le terme "legal highs" englobe une vaste gamme de substances et de produits synthétiques et végétaux dont les "research chemicals", les "pilules de la fête", les " herbal highs ", etc. Il s'agit par exemple des cannabinoïdes synthétiques, qui ont des effets 7 fois supérieurs au cannabis. Le marché des "legal highs" se caractérise par la rapidité avec laquelle les producteurs s'efforcent de contourner la réglementation par l'offre incessante de nouvelles alternatives aux substances soumises à contrôle. En Europe, 41 nouvelles substances ont été détectées en 2010, 49 en 2011 et 27 au cours du premier trimestre 2012, dont 7 en Belgique. Selon l'Eurobaromètre 2011 de la Commission européenne, 5% des jeunes de 15 à 24 ans ont un jour consommé l'une de ces nouvelles substances psychoactives. Mardi, la Conférence interministérielle s'est également prononcée pour un transfert d'informations rapide - dès l'apparition d'une nouvelle substance - vers tous les acteurs impliqués. Elle veut également interdire des substances définies ayant un effet psychoactif lié à la structure de base de ces substances. Les éventuelles modifications moléculaires tomberont de cette manière sous l'application de ce dispositif. Il a également été décidé de développer une stratégie de prévention basée sur une information maximale envers les utilisateurs potentiels sur les risques pour la santé de ces substances.