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On l'a répété à maintes reprises, mais la crise sanitaire a eu le mérite de mettre l'accent sur des pans de la santé parfois oubliés. Il s'agit de la santé mentale, bien sûr, mais aussi de la prise en charge des assuétudes, sans doute aggravées par la crise, et des auteurs d'infractions sexuelles (lire jdM n°2692).La Wallonie entend bien prendre le train en marche et met les moyens pour renouveler deux conventions de services d'aide et de soins spécialisés en assuétudes. Une nouvelle convention pluriannuelle fait également son apparition concernant la prise en charge par la Wallonie des auteurs d'infractions à caractère sexuel avec un renforcement de moyens pour la prise en charge des adolescents. Un montant total de 1.560.000 euros par an, augmenté, est libéré pour assurer un suivi aux personnes qui en ont besoin.La Fondation Tadam, située à Liège, voit pérennisée sa convention sur trois ans ainsi que l'octroi d'une subvention pour la gestion de la salle de consommation à moindre risque (SCRM) " Saf'ti ". Un budget annuel de 1.000.000 euros par an est dégagé, ce qui correspond à une augmentation annuelle de 160.000 euros par rapport à la convention antérieure. " La salle de consommation à moindre risque est un outil sanitaire unique qui vise à diminuer les risques liés à l'usage des drogues tout en offrant aux personnes un soutien médical et social, ainsi qu'un lien vers les autres structures d'aide et de soins ", souligne le cabinet de Christie Morreale. " Dans cette perspective, la salle de consommation est une première étape vers l'insertion de personnes éloignées des structures d'aide. "Durant trois ans, l'ASBL " Centre Alfa " recevra 280.000 euros par an au lieu des 200.000 lors de la précédente convention pour maintenir et développer le site Internet d'information www.aide-alcool.be ainsi que l'accompagnement thérapeutique en ligne. " Ce service est particulièrement adapté aux problèmes d'assuétudes qui font l'objet d'une stigmatisation. Une personne peut ainsi faire une demande de soins sans sortir de chez elle, sans devoir s'expliquer face à ses proches, sans quitter son travail et donc sans risquer de s'exposer à la stigmatisation. "L'ASBL UPPL " Unité de psychopathologie légale " qui assure la prise en charge des auteurs d'infractions à caractère sexuel (adultes ou adolescents) sera également bénéficiaire d'une première convention triannuelle d'un montant total de 280.000 euros par an afin de regrouper l'ensemble de ses activités. 105.000 euros supplémentaires sont ainsi ajoutés afin de prendre spécifiquement en charge les adolescents mais aussi remédier à l'augmentation des demandes.Le travail de cette association porte sur l'évaluation et la guidance des auteurs d'infractions à caractère sexuel et l'évaluation en continu des caractéristiques délictueuses, des aspects diagnostiques, de l'environnement social et de la prise en charge de ces personnes au sein d'équipes de santé spécialisées (à Tournai et Namur).