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Le comté a été choisi pour devenir le banc d'essai de la 5G au Royaume-Uni. Une série de projets verra le jour l'année prochaine profitant de la nouvelle technologie mobile qui permet des vitesses de téléchargement de 20 Go/s, soit une vitesse 20 fois supérieures à la 4G, et même supérieure aux réseaux domestiques existants.Deux de ces projets concernent la santé. Premièrement, il est prévu d'effectuer des rendez-vous ambulatoires et des consultations d'urgence grâce à la téléconsultation, sans latence (c'est-à-dire le délai de connexion entre les appareils). Le patient, au centre du projet, pourra également prendre rendez-vous à la date qu'il souhaite, partager en tout sécurité avec un membre de la famille ou un soignant et accéder à ses données de soins.Un autre projet concerne les ambulances connectées. Dans ces ambulances, les équipes paramédicales pourraient demander conseils à des spécialistes en cas d'incident, sur les lieux mêmes de l'incident, ou durant le trajet, grâce à la vidéoconférence.Il faudrait déjà accorder ses violons sur la téléconsultation. Et sur la 5G... S'il est inutile de revenir sur la position de l'Ordre des médecins (voir jdM2512), il est par contre intéressant de se pencher sur les raisons du blocage de l'avancée de la 5G dans nos contrées.Chaque pays de l'Union européenne devra disposer d'au moins une ville couverte par la 5G dès 2020. En Belgique, les premières villes testées sont Hasselt et Hasrode. Pas Bruxelles. Pourquoi ? À cause d'une norme d'émission de micro-ondes de 6 volts par mètre qui ne permet pas au réseau 5G de se déployer. Même son de cloche en Wallonie, où les normes sont plus élevées que dans le reste de l'Europe.Les pros 5G estiment cette norme trop restrictive, notamment en regard des autres pays européens (la Belgique est le pays le plus sévère) mais aussi de la norme préconisée par l'OMS (41,2 volts par mètre). Les antis, eux, craignent qu'une augmentation de la norme ait des effets néfastes sur la santé, notamment des risques de cancer.Le ministre fédéral des Télécoms et de l'Agenda numérique, Alexander De Croo (Open Vld), a choisi son camp. Il annonçait au sortir du blocage à Bruxelles concernant la 5G (juin dernier) : "On ne peut pas réclamer une bonne couverture en ayant des normes d'émissions qui sont les plus strictes d'Europe. Ce sont des normes déraisonnables, qui n'ont plus de raison d'être. C'est devenu du pur émotionnel, cela n'a plus rien à voir avec un raisonnement de santé. J'espère que la raison l'emportera sur l'émotionnel."Bonne nouvelle pour lui, Céline Frémault, ministre bruxelloise de l'Environnement (cdH), devrait toutefois réussir à faire passer une ordonnance moins stricte avant la fin de la législature, soit la fin de l'année, apprend-t-on de nos collègues de la RTBF et de l'Écho.Sources :https://pharmaphorum.com/news/outpatients-could-have-video-consultations-in-uks-5g-pilot/https://www.proximus.com/fr/news/proximus-and-huawei-team-first-successful-5g-outdoor-trial-belgium-speeds-294-gbps-reached-endhttps://pharmaphorum.com/news/outpatients-could-have-video-consultations-in-uks-5g-pilot/