...

Un précédent arrêté royal, datant de 1991, permettait de pouvoir reconnaître cette maladie comme professionnelle pour le personnel soignant, le personnel de prévention et d'assistance à domicile. Le nouvel arrêté, qui modifie le premier, permet d'étendre cette reconnaissance au personnel carcéral, aux services de police, au personnel des ports et des aéroports, au personnel des centres d'asile et d'accueil pour illégaux et sans-abris. Etendre la reconnaissance de la tuberculose à ces travailleurs du secteur public était une nécessité pour Philippe Courard. "La tuberculose est une maladie qu'on aurait pu croire éradiquée. Il n'en est rien. De nouveaux cas sont signalés dans certains métiers, en contact direct avec des publics sensibles. Malheureusement, certaines souches résistantes aux antibiotiques ont fait une réapparition et, dans certains cas, la tuberculose est redevenue une maladie très grave. Il est donc de notre devoir d'aider les travailleurs qui en sont victimes, en les indemnisant justement et rapidement." Environ 2500 demandes de personnes exposées au bacille de la tuberculose sont parvenues au Fonds des maladies professionnelles. 1600 concernaient le privé et 900 le provincial et local. On ne parle donc pas d'un phénomène marginal. Uniquement sur 2011, 263 demandes sont parvenues au FMP et 200 cas ont été acceptés (dont 12 cas ayant entraîné des incapacités temporaires ou permanentes) par le Fonds. Dans les autres cas, les frais médicaux ont été remboursés. Sur ces décisions, 38 concernaient des hommes et 162 des femmes, soit 1 homme pour 4 femmes, ce qui peut s'expliquer par le fait que jusqu'ici, le personnel pris en charge était le personnel soignant, majoritairement composé de femmes (infirmières par exemple).