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De 2003 à 2001, des chercheurs de l'Université de Californie ont suivi le développement de 1.061 enfants dont les mères avaient souffert de pré-éclampsie lors de la grossesse : 517 étaient diagnostiqués autistes, 194 étaient atteints de retard de développement sans autisme, et 350 ne présentaient aucune de ces pathologies. Ces derniers ont permis de constituer un groupe de contrôle. L'analyse montre que les enfants dont la mère souffrait de pré-éclampsie durant la grossesse seraient deux fois plus susceptibles de développer un TSA que les autres, voire davantage si les symptômes sont plus sévères. Cette association vaut également pour le risque de troubles du développement, hors TSA. De plus, l'insuffisance placentaire renforcerait ces risques. Le Pr Cheryl Walker explique que cette pathologie maternelle entraîne une restriction de l'oxygène et du transfert de nutriments au niveau du placenta, ce qui provoque chez le foetus un stress oxydatif, lequel serait à l'origine d'un retard du développement neuronal. D'où l'importance selon lui de poursuivre les efforts en vue de réduire la pré-éclampsie et d'en diminuer la gravité.