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Des experts australiens de l'Université Monash ont effectué des prélèvements sanguins sur 17 coureurs d'ultra-marathons avant et après la course, menée dans des conditions ambiantes tempérées, de 0 à 20°C, en terrain montagneux. La comparaison des échantillons avec ceux d'un groupe témoin montre qu'un effort prolongé sur une longue période cause une modification de la paroi intestinale. Cela permettrait aux bactéries intestinales (endotoxines) de fuir vers le sang entraînant une réaction inflammatoire systémique des cellules immunitaires du corps, similaire à une grave infection sanguine. Une situation qui peut être fatale si elle n'est pas diagnostiquée et traitée rapidement. Cependant, tous les participants ne courent pas le même risque. Les chercheurs ont constaté que ceux en bonne santé ayant suivi un entraînement adapté à ce type de compétition développent un mécanisme immunitaire qui neutralise l'infection, sans effets secondaires. Ils possèdent un taux élevé d'interleukine-10, un agent anti-inflammatoire qui diminue la réponse immunitaire, ce qui n'est pas le cas des sportifs débutants.