L'actualité nous rappelle régulièrement que la natalité est en forte baisse sous nos latitudes. Outre le cas des pensions et du trop peu d'actifs pour arriver à soutenir la charge financière à terme, l'enseignement constitue un autre domaine où la dénatalité a - et aura - des conséquences. Ainsi, un rapport du Centre de recherches en économie régionale et politique économique de l'UNamur (Cerpe), dont le quotidien Le Soir fait état ce lundi, chiffre le problème : la Communauté française pourrait compter jusqu'à 2.383 enseignants de moins à l'horizon 2029, faute de fréquentation scolaire suffisante...

À quel point la natalité chute-t-elle ? C'est simple : selon Statbel, le niveau actuel est du quasi jamais vu depuis... 1942, autrement dit en pleine Seconde Guerre.

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© Statbel

Rien que ces dix dernières années, la natalité belge a baissé de près de 12%. L'an dernier, le "taux brut de natalité" (= les naissances vivantes rapportées à la population moyenne belge de l'année) s'élevait à 9,4 ‰ (9,4 naissances vivantes pour 1.000 habitants), contre 11,2‰ en 2013. Ainsi, en 2023, 110.198 naissances ont été enregistrées (contre 113.593 en 2022), ce qui représente 5.389 naissances de moins que la moyenne de la période 2019-2022 (-4,7%). Si vous êtes médecin en maternité ou si vous avez des collègues en néonat', vous n'êtes sans doute pas surpris: il y a désormais bien des lits vides dans certaines maternités...

Sous le seuil de renouvellement des générations

Autre phénomène inquiétant, constate encore Statbel, alors que la baisse de la natalité frappait les mères de nationalité belge, depuis l'an dernier, la diminution concerne aussi les mères d'origine étrangère, surtout à Bruxelles et en Wallonie où la baisse de la natalité affiche respectivement -5,1% et -4,8%.

Enfin, autre indicateur intéressant pour comprendre la situation, l'ICF (indice conjoncturel de fécondité). Toujours l'an dernier, cet "ICF" était de 1,37 pour les femmes belges et de 1,91 pour les femmes non belges. En Belgique, la population féminine a donc clairement basculé sous la barre du seuil de renouvellement des générations (2,1 enfants par femme). "Seules les mères de nationalité étrangère en Région flamande affichent encore un ICF au-delà de 2,1 enfants par femme", notent les chercheurs de Statbel. À Bruxelles, il est même tombé à 1,26 chez les femmes belges...

L'année 2024 franchira-t-elle un nouveau cap symbolique, avec moins de 110.000 naissances annuelles ? C'est en 2017 que nous étions passés sous la barre des 120.000 naissances (contre 129.000, encore, en 2010). Réponse à la mi-2025, avec les premiers chiffres de Statbel...

L'actualité nous rappelle régulièrement que la natalité est en forte baisse sous nos latitudes. Outre le cas des pensions et du trop peu d'actifs pour arriver à soutenir la charge financière à terme, l'enseignement constitue un autre domaine où la dénatalité a - et aura - des conséquences. Ainsi, un rapport du Centre de recherches en économie régionale et politique économique de l'UNamur (Cerpe), dont le quotidien Le Soir fait état ce lundi, chiffre le problème : la Communauté française pourrait compter jusqu'à 2.383 enseignants de moins à l'horizon 2029, faute de fréquentation scolaire suffisante... À quel point la natalité chute-t-elle ? C'est simple : selon Statbel, le niveau actuel est du quasi jamais vu depuis... 1942, autrement dit en pleine Seconde Guerre. Rien que ces dix dernières années, la natalité belge a baissé de près de 12%. L'an dernier, le "taux brut de natalité" (= les naissances vivantes rapportées à la population moyenne belge de l'année) s'élevait à 9,4 ‰ (9,4 naissances vivantes pour 1.000 habitants), contre 11,2‰ en 2013. Ainsi, en 2023, 110.198 naissances ont été enregistrées (contre 113.593 en 2022), ce qui représente 5.389 naissances de moins que la moyenne de la période 2019-2022 (-4,7%). Si vous êtes médecin en maternité ou si vous avez des collègues en néonat', vous n'êtes sans doute pas surpris: il y a désormais bien des lits vides dans certaines maternités...Autre phénomène inquiétant, constate encore Statbel, alors que la baisse de la natalité frappait les mères de nationalité belge, depuis l'an dernier, la diminution concerne aussi les mères d'origine étrangère, surtout à Bruxelles et en Wallonie où la baisse de la natalité affiche respectivement -5,1% et -4,8%.Enfin, autre indicateur intéressant pour comprendre la situation, l'ICF (indice conjoncturel de fécondité). Toujours l'an dernier, cet "ICF" était de 1,37 pour les femmes belges et de 1,91 pour les femmes non belges. En Belgique, la population féminine a donc clairement basculé sous la barre du seuil de renouvellement des générations (2,1 enfants par femme). "Seules les mères de nationalité étrangère en Région flamande affichent encore un ICF au-delà de 2,1 enfants par femme", notent les chercheurs de Statbel. À Bruxelles, il est même tombé à 1,26 chez les femmes belges...L'année 2024 franchira-t-elle un nouveau cap symbolique, avec moins de 110.000 naissances annuelles ? C'est en 2017 que nous étions passés sous la barre des 120.000 naissances (contre 129.000, encore, en 2010). Réponse à la mi-2025, avec les premiers chiffres de Statbel...