Par cette mesure entrée en vigueur fin novembre 2022 (pour un maximum de trois jours par an), le précédent gouvernement voulait réduire la charge sur les médecins généralistes. Elle avait toutefois fait bondir les employeurs, rappelait mardi matin la RTBF. Les employeurs de moins de 50 travailleurs peuvent déroger à cette règle.

"Chaque visite chez le généraliste coûte 29 euros à l'assurance maladie. C'est beaucoup d'argent pour un bout de papier. De plus, le patient paie des frais inutiles. La méfiance des employeurs ne devrait pas être financée par l'assurance maladie. Après tout, il existe des options de contrôle et un bon manager sait quand la confiance est rompue", estime de son côté Elise Derroitte, la vice-présidente de la Mutualité chrétienne. "Nous devrions utiliser le temps précieux de nos médecins généralistes, déjà surchargés, pour ce à quoi il sert vraiment : soigner les personnes malades qui ont besoin de conseils", ajoute-t-elle.

"Les ressources de l'assurance maladie ne sont pas là pour renforcer le mécanisme de contrôle des employeurs. Ces budgets sont destinés aux soins de santé", insiste encore la responsable, pour qui "un message et une bonne conversation avec le responsable hiérarchique de l'employé constituent une meilleure solution en cas de maladie".

Plus d'absentéisme, selon Securex

La mesure a-t-elle eu un impact sur la fréquence des courtes absences pour maladie?

Selon Securex qui avait publié des chiffres en octobre dernier, le nombre de travailleurs avec absences d'un jour dans les entreprises où le certificat médical a été supprimé a augmenté de 67,5% (+5,44% au premier semestre 2022 à +9,11% au premier semestre 2024). Dans les entreprises plus petites où la mesure n'est pas en vigueur, l'augmentation était de 29,9% sur la même période (de 4,92% à 6,39%).

© Securex

"Depuis la suppression du certificat médical, le nombre d'absences d'une journée pour cause de maladie a augmenté 2,26 fois plus fortement dans les grandes entreprises que dans les petites", notait la société spécialisée en RH. Du côté des ouvriers, le nombre aurait augmenté de plus de quatre fois dans les grandes entreprises par rapport aux petites.

Par cette mesure entrée en vigueur fin novembre 2022 (pour un maximum de trois jours par an), le précédent gouvernement voulait réduire la charge sur les médecins généralistes. Elle avait toutefois fait bondir les employeurs, rappelait mardi matin la RTBF. Les employeurs de moins de 50 travailleurs peuvent déroger à cette règle."Chaque visite chez le généraliste coûte 29 euros à l'assurance maladie. C'est beaucoup d'argent pour un bout de papier. De plus, le patient paie des frais inutiles. La méfiance des employeurs ne devrait pas être financée par l'assurance maladie. Après tout, il existe des options de contrôle et un bon manager sait quand la confiance est rompue", estime de son côté Elise Derroitte, la vice-présidente de la Mutualité chrétienne. "Nous devrions utiliser le temps précieux de nos médecins généralistes, déjà surchargés, pour ce à quoi il sert vraiment : soigner les personnes malades qui ont besoin de conseils", ajoute-t-elle."Les ressources de l'assurance maladie ne sont pas là pour renforcer le mécanisme de contrôle des employeurs. Ces budgets sont destinés aux soins de santé", insiste encore la responsable, pour qui "un message et une bonne conversation avec le responsable hiérarchique de l'employé constituent une meilleure solution en cas de maladie".La mesure a-t-elle eu un impact sur la fréquence des courtes absences pour maladie?Selon Securex qui avait publié des chiffres en octobre dernier, le nombre de travailleurs avec absences d'un jour dans les entreprises où le certificat médical a été supprimé a augmenté de 67,5% (+5,44% au premier semestre 2022 à +9,11% au premier semestre 2024). Dans les entreprises plus petites où la mesure n'est pas en vigueur, l'augmentation était de 29,9% sur la même période (de 4,92% à 6,39%)."Depuis la suppression du certificat médical, le nombre d'absences d'une journée pour cause de maladie a augmenté 2,26 fois plus fortement dans les grandes entreprises que dans les petites", notait la société spécialisée en RH. Du côté des ouvriers, le nombre aurait augmenté de plus de quatre fois dans les grandes entreprises par rapport aux petites.