- Espagnole ? -

Les origines de l'épidémie n'ont probablement rien à voir avec le pays de Cervantes. Alors pourquoi cette grippe a-t-elle été appelée espagnole ?

Sans doute à cause du secret militaire qui entourait la santé des soldats durant la Première Guerre mondiale : il était impossible pour les journaux d'évoquer un virus qui décimait les troupes. En revanche la presse pouvait écrire sans retenue sur la grippe qui frappait l'Espagne, pays neutre et non soumis à la censure.

- Origines -

L'origine de l'épidémie n'est pas établie avec certitude. Les premiers cas ont été répertoriés en mars 1918 dans le Kansas parmi des soldats américains. La maladie se serait ensuite propagée en Europe à la faveur de convois militaires.

La pandémie s'est répandue à travers le monde en trois vagues, la première au printemps 1918 peu mortelle puis deux autres bien plus virulentes en raison probablement de mutations du virus qui l'ont rendu plus agressif.

- Virus -

Le virus grippal à l'origine de cette pandémie est de type A(H1N1), comme celui de la pandémie grippale de 2009 (qui a fait 18.500 morts selon le bilan officiel de l'OMS et autour de 200.000 décès selon deux estimations postérieures).

On estime que tous les virus grippaux de type A circulant aujourd'hui chez les humains sont des descendants directs ou indirects de la souche du virus de 1918, mais d'une bien moindre virulence.

- Jeunes adultes -

Alors qu'aujourd'hui les épidémies de grippe saisonnière sont surtout dangereuses pour les personnes âgées et les jeunes enfants, la grippe espagnole avait pour caractéristique de frapper surtout des jeunes adultes. Sa cible privilégiée était les personnes de 20 à 40 ans.

- Virulence -

Ce virus grippal était surtout dangereux pour les poumons, provoquant de graves engorgements des voies respiratoires qui asphyxiaient littéralement les malades.

La gravité de l'épidémie s'explique aussi par la guerre : les mouvements de troupes ont facilité la propagation du virus, les blessures et privations ont diminué les défenses immunitaires.

- Impact mondial -

Il n'existe pas de bilan chiffré précis de cette épidémie. Les calculs anciens faisaient état d'environ 21 millions de morts.

Mais d'après des estimations plus récentes, environ un tiers de la population mondiale a été infectée et 50 millions de personnes au moins ont péri.

Les chercheurs Niall Johnson et Juergen Mueller ont même estimé en 2002 que le "bilan réel" de l'épidémie pourrait être de l'ordre de 100 millions de victimes.

Très peu de régions dans le monde ont échappé à la pandémie. L'Australie figure parmi les pays les moins touchés grâce à une politique stricte de mise en quarantaine.

La création en 1922, dans le cadre de la Société des Nations (SDN), du Comité de la santé et de l'Organisation d'hygiène, ancêtres de l'actuelle Organisation mondiale de la santé (OMS), répondait en partie à la volonté de mieux combattre ce type de fléau.

- Victimes célèbres -

Parmi les victimes fameuses de la grippe espagnole : le peintre autrichien Egon Schiele mort le 31 octobre 1918, le poète français Guillaume Apollinaire (9 novembre 1918), son compatriote dramaturge Edmond Rostand (2 décembre 1918).

- Espagnole ? - Les origines de l'épidémie n'ont probablement rien à voir avec le pays de Cervantes. Alors pourquoi cette grippe a-t-elle été appelée espagnole ? Sans doute à cause du secret militaire qui entourait la santé des soldats durant la Première Guerre mondiale : il était impossible pour les journaux d'évoquer un virus qui décimait les troupes. En revanche la presse pouvait écrire sans retenue sur la grippe qui frappait l'Espagne, pays neutre et non soumis à la censure.- Origines - L'origine de l'épidémie n'est pas établie avec certitude. Les premiers cas ont été répertoriés en mars 1918 dans le Kansas parmi des soldats américains. La maladie se serait ensuite propagée en Europe à la faveur de convois militaires. La pandémie s'est répandue à travers le monde en trois vagues, la première au printemps 1918 peu mortelle puis deux autres bien plus virulentes en raison probablement de mutations du virus qui l'ont rendu plus agressif.- Virus - Le virus grippal à l'origine de cette pandémie est de type A(H1N1), comme celui de la pandémie grippale de 2009 (qui a fait 18.500 morts selon le bilan officiel de l'OMS et autour de 200.000 décès selon deux estimations postérieures).On estime que tous les virus grippaux de type A circulant aujourd'hui chez les humains sont des descendants directs ou indirects de la souche du virus de 1918, mais d'une bien moindre virulence.- Jeunes adultes - Alors qu'aujourd'hui les épidémies de grippe saisonnière sont surtout dangereuses pour les personnes âgées et les jeunes enfants, la grippe espagnole avait pour caractéristique de frapper surtout des jeunes adultes. Sa cible privilégiée était les personnes de 20 à 40 ans.- Virulence - Ce virus grippal était surtout dangereux pour les poumons, provoquant de graves engorgements des voies respiratoires qui asphyxiaient littéralement les malades. La gravité de l'épidémie s'explique aussi par la guerre : les mouvements de troupes ont facilité la propagation du virus, les blessures et privations ont diminué les défenses immunitaires.- Impact mondial - Il n'existe pas de bilan chiffré précis de cette épidémie. Les calculs anciens faisaient état d'environ 21 millions de morts. Mais d'après des estimations plus récentes, environ un tiers de la population mondiale a été infectée et 50 millions de personnes au moins ont péri. Les chercheurs Niall Johnson et Juergen Mueller ont même estimé en 2002 que le "bilan réel" de l'épidémie pourrait être de l'ordre de 100 millions de victimes. Très peu de régions dans le monde ont échappé à la pandémie. L'Australie figure parmi les pays les moins touchés grâce à une politique stricte de mise en quarantaine. La création en 1922, dans le cadre de la Société des Nations (SDN), du Comité de la santé et de l'Organisation d'hygiène, ancêtres de l'actuelle Organisation mondiale de la santé (OMS), répondait en partie à la volonté de mieux combattre ce type de fléau.- Victimes célèbres - Parmi les victimes fameuses de la grippe espagnole : le peintre autrichien Egon Schiele mort le 31 octobre 1918, le poète français Guillaume Apollinaire (9 novembre 1918), son compatriote dramaturge Edmond Rostand (2 décembre 1918).