...

La signature de l'opting out, censée se faire sur base volontaire afin de permettre aux assistants de dépasser le nombre d'heures prestées normalement autorisées, fait couramment l'objet de pratiques abusives, affirme la FEF qui ajoute que cela met en danger la santé des assistants, permet de les utiliser comme main d'oeuvre bon marché et met en péril la qualité des soins donnés aux patients.Normalement, un assistant travaille environ 48 heures par semaine, mais il peut choisir de prolonger jusqu'à en moyenne 60 heures par semaine. Dans la pratique, certains travaillent même jusqu'à 72 heures. L'enquête du SPF Santé publique révèle que 86,5% des assistants s'engagent à prester davantage d'heures. La plupart y consentent "pour répondre aux besoins de service", mais près d'un tiers admettent aussi "avoir été obligés de rester ou s'être sentis obligés de rester".Les assistants qui sont en principe là pour se former, "sont souvent assignés à des tâches rébarbatives, inutiles pour leur apprentissage, mais motivées par les objectifs rentables des hôpitaux", accuse la FEF. "De plus, la qualité de la formation des assistants est compromise par l'absence de temps de travail scientifique", note encore la Fédération.La FEF appelle à une réforme du système de santé, à une fin des quotas et de la sélection à l'entrée des études de médecine, afin de garantir suffisamment de médecins. Afin aussi que les assistants soient traités comme de futurs médecins ayant besoin d'une formation de qualité.BELGA