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Pour rappel, les médecins généralistes qui ont conclu un ou des trajets de soins (TdS) sont légalement tenus de fournir, pour analyse, une poignée de données patients (qui diffèrent bien entendu selon qu'il s'agit d'un TdS diabète ou IR). Jusque-là, pas de surprise, le scénario était totalement prévu. Les médecins sont demandeurs, d'ailleurs, de cette évaluation scientifique des TdS qui a été confiée à l'Institut de Santé publique. Par contre, un récent courrier de l'Inami a mis le feu aux poudres. L'administration désigne une application développée par l'autorité comme LA seule application officielle de récolte des données. Or, il faut savoir que la profession, par le truchement du Réseau santé wallon et de son homologue bruxellois, avait développé - sans s'en cacher le moins du monde vis-à-vis des autorités de tutelle - un module propre de collecte. " Imposer l'encodage des données sur une application tout en ignorant délibérément le système valable et sécurisé mis au point par les réseaux bruxellois et wallon est déplorable ", fait savoir Lawrence Cuvelier, pour la FAMGB. Vu le côté sensible de la problématique du partage des données médicales, la FAMGB prévient : l'obligation de les introduire sur un système imposé risque ni plus ni moins de bloquer les généralistes. " Et de jeter la suspicion sur leur indépendance, leur autonomie et la maîtrise de leurs dossiers. " La FAMGB, soutenue d'ailleurs par les ténors de l'ABSyM francophone, exige qu'un dialogue constructif s'établisse sur le sujet.