Un premier problème auquel nous sommes confrontés est le nombre de places disponibles dans les services de stage, un difficile équilibre devant être trouvé entre la nécessité d'augmenter les quotas et la nécessaire qualité pédagogique.

Le Conseil Supérieur des médecins généralistes et spécialistes a fait de nombreuses propositions en la matière : Augmentation jusqu'à 40% des médecins se dirigeant vers la médecine générale, augmentation du nombre de places de stage par service agréé, mise en place de services satellites, promotion de la filière recherche, promotion des spécialités ne nécessitant pas de numéro Inami ou encore facilitation de stages à l'étranger.

Notons que le Conseil Supérieur suggérait une augmentation systématique des places de stage de 15 à 20% selon les spécialités sans devoir repasser par un nouveau processus d'agrément. Cette proposition de bon sens n'a malheureusement pas été reprise dans les suggestions récentes de la ministre de la Santé. Par contre, la proposition de faire sa spécialité à mi-temps a été mise en exergue, alors qu'elle ne devrait concerner que quelques rares exceptions sur une base par ailleurs bénévole.

Il a aussi été suggéré de rendre le stage hospitalier des généralistes en formation facultatif pour cette double cohorte, compte tenu de la difficulté de dégager des places de stage suffisantes. Par ailleurs, si je me réjouis, en tant que Doyen et responsable de la formation des généralistes d'une augmentation significative de ceux-ci dans les quotas, il ne faudra pas négliger nos efforts entamés il y a deux ans pour élargir fortement les places de stage. Le CCFFMG qui gère les stages en collaboration avec les départements de médecine générale a pris plusieurs initiatives pour inciter des maîtres de stages universitaires à demander leur agrément comme maître de stage santé publique. Il faudra également rester souple dans le nombre d'assistants que chaque maître de stage peut accepter au cours de cette difficile période de la double cohorte.

A charge des hôpitaux

Pour les spécialités hospitalières, rappelons que ce sont les hôpitaux qui rémunèrent les assistants. Cela signifie concrètement que le coût de la double cohorte sera entièrement à charge des hôpitaux de stage. Dès lors, très logiquement, ces hôpitaux sont prêts à faire des efforts de formations supplémentaires pour autant qu'une aide financière soit mise en place. L'ensemble des doyens francophones et néerlandophones ont fait une demande à la ministre de la Santé dans ce sens, mais aucune réponse ne leur est parvenue jusqu'à présent. Pourtant, le temps presse puisque les 1ères épreuves de sélection pour les Masters de spécialisation débutent dans quelques semaines et les services de stage attendent par ailleurs une décision ministérielle avant de faire une éventuelle demande d'agrément complémentaire, dont le traitement administratif est par ailleurs évalué à 6 mois.

Une autre inconnue est l'extension à la 3ème année de l'aide financière à la formation des généralistes. En effet, avec le passage de 7 à 6 ans des études de base, la spécialisation en médecine générale va passer de 2 à 3 ans. Actuellement le salaire des généralistes en formation est assuré d'une part par les maîtres de stage et d'autre part par une allocation annuelle de l'Inami. Elle ne couvre toutefois que deux ans de formation et devrait logiquement être étendue à la 3ème année, faute de quoi l'ensemble du système de rémunération des assistants en médecine générale risque de péricliter.

Enfin, il est essentiel de trouver également des incitants financiers pour favoriser d'une part les places de recherche et d'autre part les stages à l'étranger. Certains pays limitrophes sont prêts à accueillir un certain nombre de nos assistants mais cet accueil risque d'être très limité sans aide financière. D'autres sont prêts à rémunérer les médecins en formation mais avec des salaires moindres entrainant une réflexion sur un besoin de bourses incitatives couvrant entre-autre les frais de logement.

Formation de qualité

Il est donc plus que temps que les autorités politiques prennent leurs responsabilités dans ce dossier complexe, afin d'assurer une formation de qualité à tous nos futurs confrères et consoeurs. Si aucune décision n'est prise avant la fin de l'année 2017, nous risquons d'aller droit dans le mur.

Je terminerais en insistant sur le fait que toutes les initiatives permettant une gestion efficace de ce dossier ne doivent pas balayer d'un revers de la main les initiatives de collaboration Nord Sud pendant cette double cohorte, les médecins de pays en voie de développement venant se former pendant une ou deux années dans des domaines très spécifiques en Belgique ne prenant pas la plus part du temps des places attribués à nos propres assistants. Cette forme de coopération est une richesse tant pour ces médecins étrangers que pour le personnel de nos propres hôpitaux et pour notre pays.

Un premier problème auquel nous sommes confrontés est le nombre de places disponibles dans les services de stage, un difficile équilibre devant être trouvé entre la nécessité d'augmenter les quotas et la nécessaire qualité pédagogique. Le Conseil Supérieur des médecins généralistes et spécialistes a fait de nombreuses propositions en la matière : Augmentation jusqu'à 40% des médecins se dirigeant vers la médecine générale, augmentation du nombre de places de stage par service agréé, mise en place de services satellites, promotion de la filière recherche, promotion des spécialités ne nécessitant pas de numéro Inami ou encore facilitation de stages à l'étranger. Notons que le Conseil Supérieur suggérait une augmentation systématique des places de stage de 15 à 20% selon les spécialités sans devoir repasser par un nouveau processus d'agrément. Cette proposition de bon sens n'a malheureusement pas été reprise dans les suggestions récentes de la ministre de la Santé. Par contre, la proposition de faire sa spécialité à mi-temps a été mise en exergue, alors qu'elle ne devrait concerner que quelques rares exceptions sur une base par ailleurs bénévole. Il a aussi été suggéré de rendre le stage hospitalier des généralistes en formation facultatif pour cette double cohorte, compte tenu de la difficulté de dégager des places de stage suffisantes. Par ailleurs, si je me réjouis, en tant que Doyen et responsable de la formation des généralistes d'une augmentation significative de ceux-ci dans les quotas, il ne faudra pas négliger nos efforts entamés il y a deux ans pour élargir fortement les places de stage. Le CCFFMG qui gère les stages en collaboration avec les départements de médecine générale a pris plusieurs initiatives pour inciter des maîtres de stages universitaires à demander leur agrément comme maître de stage santé publique. Il faudra également rester souple dans le nombre d'assistants que chaque maître de stage peut accepter au cours de cette difficile période de la double cohorte.Pour les spécialités hospitalières, rappelons que ce sont les hôpitaux qui rémunèrent les assistants. Cela signifie concrètement que le coût de la double cohorte sera entièrement à charge des hôpitaux de stage. Dès lors, très logiquement, ces hôpitaux sont prêts à faire des efforts de formations supplémentaires pour autant qu'une aide financière soit mise en place. L'ensemble des doyens francophones et néerlandophones ont fait une demande à la ministre de la Santé dans ce sens, mais aucune réponse ne leur est parvenue jusqu'à présent. Pourtant, le temps presse puisque les 1ères épreuves de sélection pour les Masters de spécialisation débutent dans quelques semaines et les services de stage attendent par ailleurs une décision ministérielle avant de faire une éventuelle demande d'agrément complémentaire, dont le traitement administratif est par ailleurs évalué à 6 mois. Une autre inconnue est l'extension à la 3ème année de l'aide financière à la formation des généralistes. En effet, avec le passage de 7 à 6 ans des études de base, la spécialisation en médecine générale va passer de 2 à 3 ans. Actuellement le salaire des généralistes en formation est assuré d'une part par les maîtres de stage et d'autre part par une allocation annuelle de l'Inami. Elle ne couvre toutefois que deux ans de formation et devrait logiquement être étendue à la 3ème année, faute de quoi l'ensemble du système de rémunération des assistants en médecine générale risque de péricliter. Enfin, il est essentiel de trouver également des incitants financiers pour favoriser d'une part les places de recherche et d'autre part les stages à l'étranger. Certains pays limitrophes sont prêts à accueillir un certain nombre de nos assistants mais cet accueil risque d'être très limité sans aide financière. D'autres sont prêts à rémunérer les médecins en formation mais avec des salaires moindres entrainant une réflexion sur un besoin de bourses incitatives couvrant entre-autre les frais de logement.Il est donc plus que temps que les autorités politiques prennent leurs responsabilités dans ce dossier complexe, afin d'assurer une formation de qualité à tous nos futurs confrères et consoeurs. Si aucune décision n'est prise avant la fin de l'année 2017, nous risquons d'aller droit dans le mur. Je terminerais en insistant sur le fait que toutes les initiatives permettant une gestion efficace de ce dossier ne doivent pas balayer d'un revers de la main les initiatives de collaboration Nord Sud pendant cette double cohorte, les médecins de pays en voie de développement venant se former pendant une ou deux années dans des domaines très spécifiques en Belgique ne prenant pas la plus part du temps des places attribués à nos propres assistants. Cette forme de coopération est une richesse tant pour ces médecins étrangers que pour le personnel de nos propres hôpitaux et pour notre pays.