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" Aujourd'hui, la déclaration anticipée fermée, que nous signons sans rien en changer, incite certains d'entre nous à précipiter leur demande d'euthanasie, de peur qu'il soit trop tard ", explique Jacqueline Herremans, présidente de l'ADMD. " Ils se privent ainsi de quelques mois, voire de quelques années de vie. 20 ans après l'adoption de la loi relative à l'euthanasie, il est grand temps de corriger cette anomalie et de permettre à toute personne de définir, avec l'aide d'un professionnel de la santé, les modalités, le contexte dans lesquels elle souhaiterait que l'euthanasie soit pratiquée alors qu'elle ne serait plus en mesure de formuler une demande actuelle. "Par exemple, le patient peut définir comme limite pour déclencher une euthanasie de plus reconnaître ses proches, de perdre toute mobilité, de ne plus pouvoir de nourrir seul, etc.La philosophie de la loi ne change pas : " Il sera toujours question d'une demande, certes anticipée, formulée par un patient atteint d'une affection grave et incurable lui causant des souffrances inapaisables. Rendre la déclaration libre, en laissant à la personne la responsabilité de préciser ses volontés quant à la fin de sa vie, représenterait un progrès considérable pour le respect de l'autonomie et nous sortirait du dilemme du " trop tôt ou trop tard. "