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Le Covid-19 a perturbé les habitudes de soins de la population, qui s'est montrée plus hésitante à consulter un médecin pour des infections légères. Des patients et patientes ont aussi pu éprouver des difficultés à obtenir un rendez-vous en vue d'une consultation, note l'ECDC. De plus, les infections des voies respiratoires dont l'origine n'était pas le coronavirus se sont faites plus rares, grâce à la distanciation physique, aux confinements, à l'usage du masque buccal ou encore à la sensibilisation aux réflexes d'hygiène, comme le fait de se laver régulièrement les mains. En conséquence, moins d'antibiotiques ont été prescrits pour soigner des infections peu graves. Les effets de cette diminution se remarquent particulièrement dans les pays qui traditionnellement surconsomment les antibiotiques, ou dans lesquels leur usage n'est pas adéquat, comme dans le sud et l'est de l'Europe. Toutefois, les antibiotiques sont encore trop ou mal utilisés, ce qui augmente le risque de provoquer des résistances aux traitements et, à terme, met en péril des interventions vitales, comme les transplantations d'organes. Ce qui fait dire à la commissaire européenne à la Santé, Stella Kyriakides, que la résistance des bactéries aux antibiotiques constitue une "pandémie silencieuse". "Des gens meurent car certains médicaments ne fonctionnent plus. Il faut agir à l'échelle mondiale. Investir dans la santé aujourd'hui, c'est sauver des vies futures."Belga