"C'est incroyable combien de joueurs de la sélection qui après une saison difficile dans leur club sont arrivés dans l'équipe des Diables rouges avec des blessures. D'autres joueurs sont extrêmement fatigués et doivent recharger leurs batteries avec des appareils de récupération aussi bien que des suppléments alimentaires quotidiens. Pour survivre au championnat d'Europe, il y aura de la bagarre". C'est ce que déclarait Kris Van Crombrugge, médecin des Diables rouges juste avant le démarrage de l'Euro 2016.

Les faits vous ont donné raison ?

Les joueurs avaient derrière eux une saison lourde. Ils étaient très fatigués. Nombreux viennent de la Premier League et donc ils n'ont pas eu de pause en hiver. Il suffit de regarder un des favoris du championnat, l'Angleterre, dont la majorité des joueurs évoluent en Premier League. Ils ont connu un (br)exit encore plus précoce.

Mentalement ils sont encore affutés mais physiquement ils ont atteint leur limite. Quotidiennement, ils reçoivent des vitamines D, du fer, des probiotiques, du Beta-alanine. De nombreux joueurs sont passés au scanner pendant la préparation. A certains moments, ils étaient dispersés dans tout le pays : à Genk, Anvers, Malines, Knokke, Bruges. Près de la moitié de l'équipe souffrait de blessures au début du tournoi. C'est pourquoi, en collaboration avec mon confrère Declercq, l'équipe technique et l'équipe médicale, nous avons dû individualiser l'entraînement.

Rien n'a été communiqué sur l'état d'extrême fatigue des Diables ? Pour ne pas donner des armes aux équipes adverses ?

Le monde extérieur n'était pas au courant, en effet. Nous travaillions dans la plus totale discrétion car nous étions tenus au secret professionnel. Il va de soi que nous ne communiquons pas ce type d'information par respect pour les joueurs. Le résultat est que dans certains journaux, des histoires de cow-boys ont été publiées sans connaître le fond de l'histoire. Nous envisageons des actions juridiques car notre image et notre réputations ont été ternies.

Kevin de Bruyne était l'ombre de lui-même à l'Euro 2016. Il avait l'air éreinté. Faisait-il partie de ces joueurs fatigués dès le début de la compétition ?

En effet, nous pensions initialement qu'il se sentait fatigué. Il traînait pendant les entraînements et les matches. Cela a été confirmé par les résultats de laboratoire et les données GPS. Alors que le tournoi avançait, il s'est amélioré sur certains matches, mais ses performances restaient en-deçà, il n'a pas atteint son niveau maximal. Kevin a subi une blessure grave pendant la saison. Il a été en revalidation, a récupéré son niveau mais il est connu qu'après une revalidation, on subit une rechute temporaire.

La Belgique se place en 8e position au Mundial et en 8e à l'Euro... Vous en concluez quoi ?

Au début, la presse a écrit que le tournoi ne serait réussi que si nous allions en finale. On a placé d'emblée la barre très haut. Personne n'en parle mais notre parcours de qualification a été fantastique. Sans les blessures de Kompany, Lombaerts et finalement Verthongen et la suspension de Vermaelen, on aurait peut-être été en finale. Mais contre l'Allemagne et une série d'autres équipes au sommet, nous n'aurions pas pu vraiment rivaliser, même avec une composition plus forte.

Pour terminer : quel est le fin mot de l'affaire Lombaerts ?

Lombaerts n'était pas physiquement prêt pour cette coupe d'Europe. Mais concernant les allégations mensongères et les attaques dans certains journaux, je vais demander un avis juridique.

"C'est incroyable combien de joueurs de la sélection qui après une saison difficile dans leur club sont arrivés dans l'équipe des Diables rouges avec des blessures. D'autres joueurs sont extrêmement fatigués et doivent recharger leurs batteries avec des appareils de récupération aussi bien que des suppléments alimentaires quotidiens. Pour survivre au championnat d'Europe, il y aura de la bagarre". C'est ce que déclarait Kris Van Crombrugge, médecin des Diables rouges juste avant le démarrage de l'Euro 2016. Les faits vous ont donné raison ?Les joueurs avaient derrière eux une saison lourde. Ils étaient très fatigués. Nombreux viennent de la Premier League et donc ils n'ont pas eu de pause en hiver. Il suffit de regarder un des favoris du championnat, l'Angleterre, dont la majorité des joueurs évoluent en Premier League. Ils ont connu un (br)exit encore plus précoce. Mentalement ils sont encore affutés mais physiquement ils ont atteint leur limite. Quotidiennement, ils reçoivent des vitamines D, du fer, des probiotiques, du Beta-alanine. De nombreux joueurs sont passés au scanner pendant la préparation. A certains moments, ils étaient dispersés dans tout le pays : à Genk, Anvers, Malines, Knokke, Bruges. Près de la moitié de l'équipe souffrait de blessures au début du tournoi. C'est pourquoi, en collaboration avec mon confrère Declercq, l'équipe technique et l'équipe médicale, nous avons dû individualiser l'entraînement.Rien n'a été communiqué sur l'état d'extrême fatigue des Diables ? Pour ne pas donner des armes aux équipes adverses ?Le monde extérieur n'était pas au courant, en effet. Nous travaillions dans la plus totale discrétion car nous étions tenus au secret professionnel. Il va de soi que nous ne communiquons pas ce type d'information par respect pour les joueurs. Le résultat est que dans certains journaux, des histoires de cow-boys ont été publiées sans connaître le fond de l'histoire. Nous envisageons des actions juridiques car notre image et notre réputations ont été ternies. Kevin de Bruyne était l'ombre de lui-même à l'Euro 2016. Il avait l'air éreinté. Faisait-il partie de ces joueurs fatigués dès le début de la compétition ?En effet, nous pensions initialement qu'il se sentait fatigué. Il traînait pendant les entraînements et les matches. Cela a été confirmé par les résultats de laboratoire et les données GPS. Alors que le tournoi avançait, il s'est amélioré sur certains matches, mais ses performances restaient en-deçà, il n'a pas atteint son niveau maximal. Kevin a subi une blessure grave pendant la saison. Il a été en revalidation, a récupéré son niveau mais il est connu qu'après une revalidation, on subit une rechute temporaire. La Belgique se place en 8e position au Mundial et en 8e à l'Euro... Vous en concluez quoi ?Au début, la presse a écrit que le tournoi ne serait réussi que si nous allions en finale. On a placé d'emblée la barre très haut. Personne n'en parle mais notre parcours de qualification a été fantastique. Sans les blessures de Kompany, Lombaerts et finalement Verthongen et la suspension de Vermaelen, on aurait peut-être été en finale. Mais contre l'Allemagne et une série d'autres équipes au sommet, nous n'aurions pas pu vraiment rivaliser, même avec une composition plus forte. Pour terminer : quel est le fin mot de l'affaire Lombaerts ?Lombaerts n'était pas physiquement prêt pour cette coupe d'Europe. Mais concernant les allégations mensongères et les attaques dans certains journaux, je vais demander un avis juridique.