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La mortalité fluctue d'une année à l'autre sous l'effet de différents facteurs, comme l'intensité de la grippe saisonnière, les températures mesurées en été ou la pollution de l'air. La moyenne des années 2017, 2018, 2019 et 2021 s'établit cependant à 110.328 décès. L'année 2020, qui a connu un pic inhabituel (126.850 décès) en raison de la pandémie de coronavirus, n'a pas été reprise dans cette période de référence.La hausse des décès en 2022 est particulièrement frappante pour les mois d'avril (10.313 morts, soit +15,2% par rapport à la moyenne de cinq ans), août (9.196, +10,6%) et décembre (11.869, +15,7%). "Les causes sont très probablement diverses", analyse Statbel, qui avance tout de même quelques hypothèses.Ainsi, le pic d'avril pourrait s'expliquer par l'action combinée du coronavirus et de la grippe. La sixième vague de Covid-19 (entre le 28 février et le 29 mai) a en effet coïncidé avec l'épidémie de grippe, note l'Institut de santé pubique Sciensano, qui publie également jeudi son propre bulletin sur la surmortalité.L'été 2022 a, pour sa part, été exceptionnellement chaud. Le mois d'août a ainsi connu chaque jour une température maximale d'au moins 20°C, une première selon l'Institut royal météorologique. En conséquence, la qualité de l'air n'a pas toujours été bonne, relève Statbel, selon qui la surmortalité de l'été dernier est la plus forte des 20 dernières saisons estivales.Pour décembre, il n'y a pas non plus d'explication claire, pointe Statbel. Toutefois, la neuvième vague du coronavirus a débuté le 21 novembre, s'ajoutant à une seconde épidémie de grippe et de virus respiratoire syncytial (VRS), ressort-il du bulletin de Sciensano.De manière générale, la surmortalité se remarque surtout en Flandre et en Wallonie, ainsi que parmi les femmes et les personnes âgées de plus de 85 ans.Belga