Les Britanniques vont-ils assister au dépeçage de leurs institutions internationales suite à la volonté populaire des Britanniques (surtout des Anglais) de quitter l'Union européenne ?

Si le départ de l'European Medicines Agency de Londres est une certitude, on ne sait guère où elle va atterrir. La Belgique est candidate pour l'accueillir dans la région de Bruxelles Les gouvernements des entités fédérale et fédérées ont abouti à un accord dans ce sens. Celui-ci a été formalisé lundi matin lors de la réunion du Comité de concertation programmée à partir de 8h à la résidence de fonction

Selon le ministre-président flamand Geert Bourgeois, interrogé à l'issue de la réunion du comité de concertation, les jeux sont loin d'être faits. Une dizaine de pays sont candidats à l'accueil de cette institution qui emploie quelque 800 personnes et présente un certain nombre d'opportunités dans le domaine du tourisme d'affaires pour l'industrie pharmaceutique bien présente en Belgique.

Le site sciencemag.org recense le Danemark, l'Allemagne, l'Irlande, l'Italie, la Suède, l'Autriche, la Hongrie, les Pays-Bas, le Portugal et Malte.

220 firmes pharma

Le fait que Bruxelles soit le siège d'un certain nombre de lobbies dont pharmaceutiques pourrait toutefois pencher positivement dans la balance.

"La Belgique possède avec 220 firmes pharma sur son sol un éco-système favorable", explique Stefaan Fiers, Communications & Public Policy Director chez pharma.be. On retouve des grands laboratoires mais aussi des spinups, start-ups, des biotechs, etc. Notre pays a parallèlement plus de 200 experts déjà actifs au sein de notre agence nationale, l'AFMPS (Agence fédérale des médicaments et produits de santé). Ils font déjà de nombreuses évaluations pour l'EMEA."

En outre, la Belgique, on le répète souvent mais ici cela fait particulièrement sens, est un des leaders en matière d'études cliniques par habitant. "Ces études cliniques sont menées en collaboration avec un monde académique très impliqué dans l'évaluation des médicaments, ce qui fait de notre pays un atout supplémentaire."

En outre, le fait que Bruxelles possède le siège de nombreuses institutions européennes réduit le facteur temps dans les cas où la Commission européenne a besoin d'une réunion avec les experts de l'EMEA.

De même, notre capitale offrirait aux familles des 800 employés de l'EMEA qui sont loin d'être tous anglais mais ne maîtrisent pas pour autant le français ou le néerlandais des écoles et des infrastuctures culturelles internationales.

Pour autant, Pharma.be n'est pas habilitée à lobbyer. "Le gouvernement belge est à la manoeuvre. A lui de prendre des renseignements y compris au sein du monde académique."

Enfin, il est trop tôt pour savoir si certains employés qui ne souhaitent pas quitter Londres seront remplacés par des Belges... Attendons d'abord d'obtenir le siège de l'EMEA avant de sabrer le champagne.

Les Britanniques vont-ils assister au dépeçage de leurs institutions internationales suite à la volonté populaire des Britanniques (surtout des Anglais) de quitter l'Union européenne ?Si le départ de l'European Medicines Agency de Londres est une certitude, on ne sait guère où elle va atterrir. La Belgique est candidate pour l'accueillir dans la région de Bruxelles Les gouvernements des entités fédérale et fédérées ont abouti à un accord dans ce sens. Celui-ci a été formalisé lundi matin lors de la réunion du Comité de concertation programmée à partir de 8h à la résidence de fonction Selon le ministre-président flamand Geert Bourgeois, interrogé à l'issue de la réunion du comité de concertation, les jeux sont loin d'être faits. Une dizaine de pays sont candidats à l'accueil de cette institution qui emploie quelque 800 personnes et présente un certain nombre d'opportunités dans le domaine du tourisme d'affaires pour l'industrie pharmaceutique bien présente en Belgique.Le site sciencemag.org recense le Danemark, l'Allemagne, l'Irlande, l'Italie, la Suède, l'Autriche, la Hongrie, les Pays-Bas, le Portugal et Malte.Le fait que Bruxelles soit le siège d'un certain nombre de lobbies dont pharmaceutiques pourrait toutefois pencher positivement dans la balance."La Belgique possède avec 220 firmes pharma sur son sol un éco-système favorable", explique Stefaan Fiers, Communications & Public Policy Director chez pharma.be. On retouve des grands laboratoires mais aussi des spinups, start-ups, des biotechs, etc. Notre pays a parallèlement plus de 200 experts déjà actifs au sein de notre agence nationale, l'AFMPS (Agence fédérale des médicaments et produits de santé). Ils font déjà de nombreuses évaluations pour l'EMEA."En outre, la Belgique, on le répète souvent mais ici cela fait particulièrement sens, est un des leaders en matière d'études cliniques par habitant. "Ces études cliniques sont menées en collaboration avec un monde académique très impliqué dans l'évaluation des médicaments, ce qui fait de notre pays un atout supplémentaire."En outre, le fait que Bruxelles possède le siège de nombreuses institutions européennes réduit le facteur temps dans les cas où la Commission européenne a besoin d'une réunion avec les experts de l'EMEA.De même, notre capitale offrirait aux familles des 800 employés de l'EMEA qui sont loin d'être tous anglais mais ne maîtrisent pas pour autant le français ou le néerlandais des écoles et des infrastuctures culturelles internationales.Pour autant, Pharma.be n'est pas habilitée à lobbyer. "Le gouvernement belge est à la manoeuvre. A lui de prendre des renseignements y compris au sein du monde académique."Enfin, il est trop tôt pour savoir si certains employés qui ne souhaitent pas quitter Londres seront remplacés par des Belges... Attendons d'abord d'obtenir le siège de l'EMEA avant de sabrer le champagne.