Le docteur Denis Mukwege (gynécologue), surnommé "L'homme qui répare les femmes", est connu sur le plan international pour son action en République démocratique du Congo auprès des femmes victimes de violences sexuelles. Spécialisé en chirurgie reconstructive, il les opère au sein de l'hôpital de Panzi (Bukavu, capitale du Sud-Kivu) qu'il a créé. Ayant pris conscience que la chirurgie ne suffisait pas pour permettre à une victime meurtrie de se reconstruire, il a amorcé les premiers contacts en 2013 avec des médecins du CHU de Liège dans le but de mettre sur pied des programmes de coopération, notamment en matière de suivi psychologique.

"Avant l'intervention, nous assurons une prise en charge psychologique à ces patientes qui n'arrivent pas à accepter ce qui leur est arrivé et qui ont juste envie de mourir. On les suit même après leur retour dans leur village pour voir l'évolution. Ces femmes utilisent des expressions comme "on m'a tuée" qui montrent bien à quel point elles estiment ne plus avoir d'identité. Et si elles n'ont plus d'identité, elles n'ont plus de place dans la société", témoigne le docteur Mukwege, présent jeudi à Liège pour recevoir le titre de Docteur honoris causa de l'Université de Liège.

La Chaire Mukwege, qui vise notamment à fédérer les connaissances dans le domaine des violences sexuelles à l'égard des femmes, rassemblera diverses universités belges et africaines. Des contacts sont en cours avec d'autres universités des Etats-Unis, du Canada, du Royaume-Uni et de France.

"La volonté est d'organiser un grand symposium par an. Le premier se tiendra à Liège en novembre 2019 puis ce sera au tour d'une autre université partenaire", précise le professeur Adélaïde Blavier, qui dirige le centre d'expertise en psychotraumatismes et psychologie légale d'ULiège. L'idée est que ce symposium se déroule une fois tous les trois ans en Afrique.

Le docteur Denis Mukwege (gynécologue), surnommé "L'homme qui répare les femmes", est connu sur le plan international pour son action en République démocratique du Congo auprès des femmes victimes de violences sexuelles. Spécialisé en chirurgie reconstructive, il les opère au sein de l'hôpital de Panzi (Bukavu, capitale du Sud-Kivu) qu'il a créé. Ayant pris conscience que la chirurgie ne suffisait pas pour permettre à une victime meurtrie de se reconstruire, il a amorcé les premiers contacts en 2013 avec des médecins du CHU de Liège dans le but de mettre sur pied des programmes de coopération, notamment en matière de suivi psychologique. "Avant l'intervention, nous assurons une prise en charge psychologique à ces patientes qui n'arrivent pas à accepter ce qui leur est arrivé et qui ont juste envie de mourir. On les suit même après leur retour dans leur village pour voir l'évolution. Ces femmes utilisent des expressions comme "on m'a tuée" qui montrent bien à quel point elles estiment ne plus avoir d'identité. Et si elles n'ont plus d'identité, elles n'ont plus de place dans la société", témoigne le docteur Mukwege, présent jeudi à Liège pour recevoir le titre de Docteur honoris causa de l'Université de Liège. La Chaire Mukwege, qui vise notamment à fédérer les connaissances dans le domaine des violences sexuelles à l'égard des femmes, rassemblera diverses universités belges et africaines. Des contacts sont en cours avec d'autres universités des Etats-Unis, du Canada, du Royaume-Uni et de France. "La volonté est d'organiser un grand symposium par an. Le premier se tiendra à Liège en novembre 2019 puis ce sera au tour d'une autre université partenaire", précise le professeur Adélaïde Blavier, qui dirige le centre d'expertise en psychotraumatismes et psychologie légale d'ULiège. L'idée est que ce symposium se déroule une fois tous les trois ans en Afrique.