Le premier Congrès de médecine générale a eu lieu à Namur les 15 et 16 novembre dernier. L'évènement a été un succès, il a rassemblé plus de 400 médecins de famille. C'est un pari réussi pour le Collège de médecine générale (CMG), dont l'un des objectifs est de rassembler et unir les forces vives la spécialité.
Une fois n'est pas coutume, pour rendre compte de ce congrès, c'est par la fin que l'on commence. " Ce fut une expérience réussie, le CMG a pu rassembler les médecins généralistes, y compris la base. Cela a nourri de nombreux échanges, autour d'exposés de qualité ", réagit à chaud, fatiguée mais heureuse, le Dr Anne Gillet, vice-présidente du GBO et ancienne présidente du CMG, qui a oeuvré à la mise sur pied de ce premier congrès. Comme de nombreux acteurs de la médecine générale - responsables de la garde, des syndicats, des universités, représentants des étudiants - elle pointe l'importance de cette première réunion, qui en appelle d'autres. Dans un an, dans deux ans ? Le Dr Didier Giet, président du CMG, a en tout cas donné rendez-vous l'an prochain.
MG forte
Comme un symbole, une boîte de médicaments était remise à l'entrée aux participants du congrès. Cette boîte, c'est " MG forte ", un coup de com' bien maîtrisé pour souligner le besoin de partage, d'échanges, de mutualisation et de convergences pour une médecine forte.
La qualité en médecine générale, la pénurie, la concertation entre les différents acteurs de la première ligne, la garde : c'est finalement l'organisation des soins primaires au sens large qui était au coeur de cette première édition du Congrès de médecine générale.
" Il faut se retrousser les manches pour entamer le dialogue et se mettre au travail ", estime le Dr Giet dans son allocution d'ouverture du Congrès. " De nombreuses associations défendent la médecine générale à des titres divers. J'ai pour elles un message fort : il nous faut dépasser nos divisions, nos impressions de rivalité, de concurrence et aller de l'avant. Parler d'une seule voix demande un effort de consensus. Cela en vaut la peine au bénéfice de notre discipline. Et ce premier congrès, pour moi, c'est résolument une expression concrète que l'union fait la force. "
De nombreux défis
" Ce congrès est l'occasion d'interroger nos compétences médicales scientifiques, la qualité de nos consultations, mais aussi notre humanisme scientifique ou notre science humaniste, c'est selon ", complète le Dr Gillet, qui pose les nombreux défis et questionnements auxquels est confrontée la médecine générale. " Il faut garantir la place de premier échelon de la médecine générale et garantir sa pérennité. Non par généralistocentrisme, non par revendication corporatiste des généralistes, mais parce que c'est un mode d'organisation des soins au service de la qualité des soins où chaque prestataire se sait reconnu, accepté, utilisé et payé pour ses compétences propres dans un esprit de confraternité. Parce que l'apport de chacun s'y révèle complémentaire et non concurrentiel. Il est important de soutenir les valeurs de notre profession et d'en préserver l'éthique. Faute de quoi les désillusions individuelles continueront à pousser à l'abandon du métier. Et au plan collectif, nourriront la colère. "
Lire les faits marquants de cette première édition du Congrès de médecine générale dans votre édition papier du journal du Médecin.
Une fois n'est pas coutume, pour rendre compte de ce congrès, c'est par la fin que l'on commence. " Ce fut une expérience réussie, le CMG a pu rassembler les médecins généralistes, y compris la base. Cela a nourri de nombreux échanges, autour d'exposés de qualité ", réagit à chaud, fatiguée mais heureuse, le Dr Anne Gillet, vice-présidente du GBO et ancienne présidente du CMG, qui a oeuvré à la mise sur pied de ce premier congrès. Comme de nombreux acteurs de la médecine générale - responsables de la garde, des syndicats, des universités, représentants des étudiants - elle pointe l'importance de cette première réunion, qui en appelle d'autres. Dans un an, dans deux ans ? Le Dr Didier Giet, président du CMG, a en tout cas donné rendez-vous l'an prochain.Comme un symbole, une boîte de médicaments était remise à l'entrée aux participants du congrès. Cette boîte, c'est " MG forte ", un coup de com' bien maîtrisé pour souligner le besoin de partage, d'échanges, de mutualisation et de convergences pour une médecine forte.La qualité en médecine générale, la pénurie, la concertation entre les différents acteurs de la première ligne, la garde : c'est finalement l'organisation des soins primaires au sens large qui était au coeur de cette première édition du Congrès de médecine générale." Il faut se retrousser les manches pour entamer le dialogue et se mettre au travail ", estime le Dr Giet dans son allocution d'ouverture du Congrès. " De nombreuses associations défendent la médecine générale à des titres divers. J'ai pour elles un message fort : il nous faut dépasser nos divisions, nos impressions de rivalité, de concurrence et aller de l'avant. Parler d'une seule voix demande un effort de consensus. Cela en vaut la peine au bénéfice de notre discipline. Et ce premier congrès, pour moi, c'est résolument une expression concrète que l'union fait la force. "" Ce congrès est l'occasion d'interroger nos compétences médicales scientifiques, la qualité de nos consultations, mais aussi notre humanisme scientifique ou notre science humaniste, c'est selon ", complète le Dr Gillet, qui pose les nombreux défis et questionnements auxquels est confrontée la médecine générale. " Il faut garantir la place de premier échelon de la médecine générale et garantir sa pérennité. Non par généralistocentrisme, non par revendication corporatiste des généralistes, mais parce que c'est un mode d'organisation des soins au service de la qualité des soins où chaque prestataire se sait reconnu, accepté, utilisé et payé pour ses compétences propres dans un esprit de confraternité. Parce que l'apport de chacun s'y révèle complémentaire et non concurrentiel. Il est important de soutenir les valeurs de notre profession et d'en préserver l'éthique. Faute de quoi les désillusions individuelles continueront à pousser à l'abandon du métier. Et au plan collectif, nourriront la colère. "