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Le comité de gestion de l'Inami a approuvé jeudi l'arrêté royal visant à "encourager" le retour au travail des personnes dites en incapacité de travail. Ces personnes sont des travailleurs salariés qui ne peuvent plus travailler en raison d'une maladie ou d'un accident, dont le contrat de travail est dès lors suspendu et qui bénéficient d'un revenu de remplacement (60% de la rémunération brute plafonnée au cours de la première année). Pour "faciliter" cette activation, le gouvernement Michel a imaginé un dispositif dont l'objectif est de s'assurer la "bonne collaboration" du patient en incapacité.Au terme du 2ème mois d'incapacité de travail (au plus tard), le médecin-conseil de la mutualité est obligé de convoquer le travailleur à un examen médico-social au cours duquel il lui est présenté un "plan de réintégration au travail". Si le travailleur refuse de souscrire au plan de réintégration proposé ou s'il ne coopère pas suffisamment à la mise en oeuvre dudit plan, le travailleur verra son indemnité journalière diminuée de 10%.La Mutualité socialiste Solidaris s'est insurgée contre cette mesure. "Après les chômeurs-fainéants, le gouvernement s'en prend aux malades-profiteurs", a-t-elle dénoncé.Pour le président du PS, Elio Di Rupo, "le gouvernement de Charles Michel s'en prend à nouveau aux plus faibles. Il veut contraindre les personnes à retourner au travail alors qu'elles ne peuvent plus travailler parce qu'elles sont malades ou parce qu'elles ont subi un accident. C'est inadmissible".