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Le nouveau quartier opératoire de 2.000 m2 entièrement digitalisé et dédié à la chirurgie pédiatrique a ouvert son service le 23 septembre. Les 1.800 m2 des nouvelles urgences pourront accueillir 50.000 patients par an et d'autres unités ouvriront en 2020 : l'unité d'hospitalisation de pédopsychiatrie, l'unité Appi (prise en charge individualisée de l'autisme), l'unité Parents-bébé (développement du lien précoce entre parents et enfant) ; ainsi que l'unité de néonatalogie non-intensive du CHU Brugmann." L'ouverture de ce bâtiment a permis d'investir dans des technologies de pointe. L'hôpital se rénove depuis quelques années pour optimiser le confort des patients et des familles que nous accueillons, mais également pour offrir un environnement de travail agréable et favorisant la multidisciplinarité des professionnels : le côté humain est également un gage de qualité important pour nos patients. Notre objectif est de continuer à offrir une formation qualitative aux futurs spécialistes ; et de soutenir le développement de la médecine pédiatrique en Belgique ", explique Dirk Thielens, directeur général intérimaire de l'Huderf lors de l'inauguration.Le quartier opératoire compte en tout sept salles digitalisées, avec le seul robot chirurgical en service pédiatrique en Belgique. Une machine de deux millions d'euros, qui pourra être utilisée par les chirurgiens de l'hôpital Brugmann pour les adultes.Henri Steyaert, chef du service de chirurgie pédiatrique à l'Huderf : " En pédiatrie, on a des pathologies extrêmement variées et rares ; et chez les adultes, il y a moins de variances mais plus de cas à traiter. Eux ont le nombre et nous les cas rares. Et c'est la combinaison de ces deux cas qui va faire qu'on va pouvoir utiliser ce genre de matériel. Parce que rien qu'en pédiatrie, c'est difficilement défendable d'un point de vue financier. La concentration des structures, en mon sens, est quelque chose qui est obligatoire. Mais croire qu'on va pouvoir être traité de la meilleure manière avec des appareils comme celui-ci dans chaque hôpital et chaque région de Belgique, c'est quelque chose qu'on peut oublier. Par contre, on essaie en chirurgie pédiatrique d'établir des collaborations avec les hôpitaux périphériques. Nous avons établi depuis un an par exemple, une collaboration avec le CHR de Namur. Et les enfants profitent de ce service puisqu'il y a une réelle collaboration. Les cas difficiles sont opérés ici. "Philippe Close, bourgmestre de la ville de Bruxelles qui a accompagné la visite des nouveaux espaces, ajoute : " L'Huderf, est monospécialisé en pédia- trie et est réputé au niveau de la recherche. Ses 185 lits pédiatriques donne une masse pour les chercheurs qu'aucun hôpital général ne possède. Il n'y a pas d'autres exemples en Belgique où une telle concentration pluridisciplinaire est présente. Et c'est la raison pour laquelle il est important d'investir dans cet hôpital et dans la recherche. "Henri Steyaert poursuit avec le déroulement plus technique : " Avec ce robot, on va avoir une alliance de la chirurgie mini invasive et la facilité de la chirurgie ouverte. De plus en plus, les équipes de différentes spécialités vont travailler ensemble, les chirurgiens, les neurologues, les cardiologues et vont faire des choses en même temps sur le même malade, ce qui permet de gagner du temps et de faire des techniques différentes. Depuis longtemps, le coeur de notre recherche est la chirurgie mini invasive. Cela va du robot aux petits détails qui sont mis en place qui accompagnent la chirurgie. "Mais si la création et la qualité des nouveaux espaces a été saluée, les représentants des travailleurs de l'Huderf ont toutefois émis des doutes quant à la considération du personnel qui est en sous-effectif. Ils ont fait savoir par communiqué " qu'un hôpital est surtout fait de personnes : des patients, des familles, du personnel... Si ce personnel est mal considéré, comment peut-il poursuivre une prise en charge adéquate de ses patients ? Entre ces murs travaille un personnel en sous-effectif quasi quotidien. Épuisé de mener de front plusieurs combats, il ne peut finaliser aucune tâche ; encore moins trouver ses marques dans de nouvelles infrastructures aussi techniques, s'informer sereinement des nouveaux équipements et nouvelles procédures. "Selon ses représentants, le non-respect du personnel se traduit aussi dans les relations de travail : propos dégradants ou désobligeants de la part de certains médecins, travail en l'absence de surveillance périodique de la santé de certains travailleurs, parfois au mépris de problèmes de santé qui nécessiteraient une adaptation du poste de travail.