Pourquoi un système d'hospitalisation à domicile a-t-il été instauré à Ath ?

EpiCURA a mis en place, avec son partenaire Arémis, l'hospitalisation à domicile bien avant que ne soit lancé un appel à projet. Mais Ath n'a pas été choisie par hasard. Des raisons démographiques sont à l'origine de cette décision. " Il y a eu une augmentation de la population qui ne s'est pas accompagnée d'un agrandissement de l'hôpital, commence Valérie De Vos, coordinatrice de soins HAD. L'hôpital était souvent surpeuplé, donc on devait trouver un moyen de faire sortir les patients plus vite. C'est de cette manière qu'a germé l'idée."

Et François Burhin, directeur général d'EpiCURA, de poursuivre : "Le financement du secteur hospitalier est basé, notamment, sur la performance. On est pénalisé quand on garde les patients trop longtemps. L'hospitalisation à domicile nous permet, entre autres, de réduire les temps de séjour ".

Comment l'hospitalisation à domicile est-elle financée ?

Le projet a été rendu possible par Arémis (une asbl spécialisée dans l'hospitalisation à domicile) et, forcément, par EpiCURA. "Le mode de financement est pour le moment déficitaire", déplore François Burhin. Et pour cause, les coûts sont particulièrement élevés, puisqu'il faut rémunérer les infirmières et le médecin coordinateur (qui doivent être disponibles à tout instant pour satisfaire les besoins des patients), et payer les frais de déplacement, relativement importants.

L'ASBL Arémis Ath doit, en outre, "se baser sur les forfaits qui se font pour les soins à domicile, alors que ça ne correspond pas à la lourdeur de la nomenclature qui s'applique aux prises en charge dans le cadre d'une HAD".

Une question pécuniaire se pose également pour les patients. En l'absence de cadre régissant précisément la pratique et le remboursement de certains médicaments, le service peut rapidement devenir onéreux. "Un exemple : prenons un médicament coûtant 20 euros et qui, administré dans les murs de l'hôpital dans le cadre d'une hospitalisation classique, est remboursé. Le même médicament, dans le cadre de l'HAD, ne l'est pas. Si ce médicament est administré au patient durant 20 jours, ça lui coûte 400 euros, au lieu de 0 ", explique François Burhin. D'où la nécessité de faire évoluer le cadre réglementaire sur plusieurs thèmes, dont la pharmacie.

La qualité des soins est-elle préservée ?

Oui, sans aucun doute. "Je suis intraitable à ce sujet, c'est primordial que la qualité soit aussi bonne qu'à l'hôpital, prévient Valérie De Vos. On reste beaucoup de temps au chevet des patients, il y a toujours quelqu'un de joignable. D'ailleurs, les gens sont très contents du service proposé." L'hospitalisation à domicile a une influence positive sur le moral des patients et de leur entourage. Qui plus est, les patients chez eux ne sont, en toute logique, pas exposés au risque de transmission de maladies nosocomiales.

Qui a droit à l'hospitalisation à domicile ?

Plusieurs critères permettent de juger l'opportunité de l'hospitalisation à domicile. "Tout d'abord, il faut rappeler que c'est une proposition, pas une imposition. Au final, le patient a le dernier mot", précise François Burhin. Son domicile doit être adapté et son état stable. Les dossiers sont analysés au cas par cas en concertation, notamment, avec le médecin traitant du patient. Les soins apportés sont l'antibiothérapie par voie intraveineuse, les soins de plaies complexes, la nutrition parentérale et le retrait de pompes de chimiothérapie.

Et à long terme ?

EpiCURA espère, bien évidemment, développer son service de HAD. Pour le moment, 180 personnes par an sont traitées à domicile, ce qui représente 5% de la capacité d'accueil de l'hôpital d'Ath. "On s'est fixé l'objectif d'arriver à 400 patients par an pour l'ensemble d'EpiCURA, ce qui représenterait plus de 5000 journées d'hospitalisation. Cet objectif nous semble réalisable", poursuit François Burhin.

Le réseau hospitalier espère également voir son projet-pilote retenu par Maggie De Block. "Pour les gens qui se sont investis depuis trois ans, cette reconnaissance publique est très importante. Ce serait également un motif de fierté pour tous les employés de l'hôpital", conclut le directeur général d'EpiCURA.

Pourquoi un système d'hospitalisation à domicile a-t-il été instauré à Ath ?EpiCURA a mis en place, avec son partenaire Arémis, l'hospitalisation à domicile bien avant que ne soit lancé un appel à projet. Mais Ath n'a pas été choisie par hasard. Des raisons démographiques sont à l'origine de cette décision. " Il y a eu une augmentation de la population qui ne s'est pas accompagnée d'un agrandissement de l'hôpital, commence Valérie De Vos, coordinatrice de soins HAD. L'hôpital était souvent surpeuplé, donc on devait trouver un moyen de faire sortir les patients plus vite. C'est de cette manière qu'a germé l'idée."Et François Burhin, directeur général d'EpiCURA, de poursuivre : "Le financement du secteur hospitalier est basé, notamment, sur la performance. On est pénalisé quand on garde les patients trop longtemps. L'hospitalisation à domicile nous permet, entre autres, de réduire les temps de séjour ".Comment l'hospitalisation à domicile est-elle financée ?Le projet a été rendu possible par Arémis (une asbl spécialisée dans l'hospitalisation à domicile) et, forcément, par EpiCURA. "Le mode de financement est pour le moment déficitaire", déplore François Burhin. Et pour cause, les coûts sont particulièrement élevés, puisqu'il faut rémunérer les infirmières et le médecin coordinateur (qui doivent être disponibles à tout instant pour satisfaire les besoins des patients), et payer les frais de déplacement, relativement importants.L'ASBL Arémis Ath doit, en outre, "se baser sur les forfaits qui se font pour les soins à domicile, alors que ça ne correspond pas à la lourdeur de la nomenclature qui s'applique aux prises en charge dans le cadre d'une HAD".Une question pécuniaire se pose également pour les patients. En l'absence de cadre régissant précisément la pratique et le remboursement de certains médicaments, le service peut rapidement devenir onéreux. "Un exemple : prenons un médicament coûtant 20 euros et qui, administré dans les murs de l'hôpital dans le cadre d'une hospitalisation classique, est remboursé. Le même médicament, dans le cadre de l'HAD, ne l'est pas. Si ce médicament est administré au patient durant 20 jours, ça lui coûte 400 euros, au lieu de 0 ", explique François Burhin. D'où la nécessité de faire évoluer le cadre réglementaire sur plusieurs thèmes, dont la pharmacie. La qualité des soins est-elle préservée ?Oui, sans aucun doute. "Je suis intraitable à ce sujet, c'est primordial que la qualité soit aussi bonne qu'à l'hôpital, prévient Valérie De Vos. On reste beaucoup de temps au chevet des patients, il y a toujours quelqu'un de joignable. D'ailleurs, les gens sont très contents du service proposé." L'hospitalisation à domicile a une influence positive sur le moral des patients et de leur entourage. Qui plus est, les patients chez eux ne sont, en toute logique, pas exposés au risque de transmission de maladies nosocomiales.Qui a droit à l'hospitalisation à domicile ?Plusieurs critères permettent de juger l'opportunité de l'hospitalisation à domicile. "Tout d'abord, il faut rappeler que c'est une proposition, pas une imposition. Au final, le patient a le dernier mot", précise François Burhin. Son domicile doit être adapté et son état stable. Les dossiers sont analysés au cas par cas en concertation, notamment, avec le médecin traitant du patient. Les soins apportés sont l'antibiothérapie par voie intraveineuse, les soins de plaies complexes, la nutrition parentérale et le retrait de pompes de chimiothérapie.Et à long terme ?EpiCURA espère, bien évidemment, développer son service de HAD. Pour le moment, 180 personnes par an sont traitées à domicile, ce qui représente 5% de la capacité d'accueil de l'hôpital d'Ath. "On s'est fixé l'objectif d'arriver à 400 patients par an pour l'ensemble d'EpiCURA, ce qui représenterait plus de 5000 journées d'hospitalisation. Cet objectif nous semble réalisable", poursuit François Burhin.Le réseau hospitalier espère également voir son projet-pilote retenu par Maggie De Block. "Pour les gens qui se sont investis depuis trois ans, cette reconnaissance publique est très importante. Ce serait également un motif de fierté pour tous les employés de l'hôpital", conclut le directeur général d'EpiCURA.