L'épreuve, qui sera organisée pour la première fois le 8 septembre prochain de manière centralisée, évaluera huit matières rassemblées en deux parties distinctes.

La première évaluera les connaissances scientifiques (biologie, chimie, physique et mathématiques) des candidats, la seconde s'attachant à leurs capacités de communication, d'analyse critique, d'éthique et d'empathie, des aspects jugés importants pour l'exercice des professions de soins.

Pour réussir l'épreuve, les candidats devront obtenir une moyenne d'au moins 10 sur 20 pour chacune des deux parties, mais avec un minimum de 8 sur 20 pour chacune des huit matières évaluées.

Jury universitaire

Les questions et les modalités d'évaluation de l'examen seront élaborées par un jury composé d'une dizaine de professeurs de médecine en Fédération Wallonie-Bruxelles, en association avec les services de l'inspection de l'enseignement secondaire.

Les résultats seront rendus publics 15 jours au plus tard après la tenue de l'épreuve.

Tous les candidats qui réussiront l'épreuve seront admis en 1er bachelier de médecine/dentisterie uniquement au cours de l'année académique suivante. Un candidat ne pourra présenter l'épreuve que deux fois sur une période de cinq années.

Le nombre d'étudiants non-résidents autorisés à s'inscrire en 1er bachelier sera toutefois limité à 30% de la cohorte.

Tout candidat devra débourser 30 euros au moment de l'inscription mais ce montant lui sera remboursé s'il présente bel et bien l'épreuve.

Cette inscription devra se faire via le site de l'Académie de recherche et d'enseignement supérieur (ARES) avant le 1er août 2017 inclus.

Un budget annuel de 800.000 euros est prévu pour l'organisation pratique de l'épreuve.

A partir de la rentrée de 2018, sur proposition de l'ARES, cet examen pourrait toutefois être organisé deux fois: une première début juillet, l'autre avant la rentrée académique de septembre.

L'avant-projet, qui devrait être soumis d'ici quinze jours en séance plénière, a été approuvé mardi par la majorité PS-cdH. L'opposition MR s'est abstenue.

L'examen est commun aux deux filières ; il permet de s'inscrire indistinctement dans les deux filières.

Des quotas de 30% sont appliqués aux non-résidents. Les étudiants classés en ordre utile jusqu'à atteindre la proportion de 30% de la cohorte de lauréats par filière disposeront d'une attestation d'accès.

Transition entre examen et concours

L'étudiant devra respecter le choix de l'université lors de son inscription à l'examen.

Le financement des Facultés sera adapté à la diminution des cohortes d'étudiants.

Les clés de financement appliquées pour le deuxième cycle suivent une logique similaire en prenant en compte les populations étudiantes inscrites au sein de ces cycles lors des 6 dernières années.

En outre, le décret assure la transition entre le dispositif du concours encore d'application en juin prochain et le mécanisme de l'examen d'entrée qui trouvera à s'appliquer dès le mois de septembre.

Le concours en fin de 1er BAC (en juin 2017) est donc maintenu malgré l'insécurité juridique qui demeure en l'absence de quotas cohérents pour 2022. Les attestations seront délivrées au plus tard le 5 septembre, par dérogation à la date du 13 septembre initialement prévue. Mais seuls les étudiants actuellement dans un programme de première année de premier cycle qui auront, à l'issue des délibérations de septembre prochain acquis 45 crédits et l'attestation du concours pourront poursuivre leurs formations. Les autres étudiants (<45 crédits) devront présenter l'examen d'entrée et d'accès.

En outre, on régularise la situation des étudiants reçus-collés visés par les ordonnances des Tribunaux de 1ere instance de Namur et de Nivelles du 20 septembre 2016.

C'est donc forcé et contraint que le ministre de l'Enseignement supérieur Jean-Claude Marcourt, opposé à tout mécanisme de filtre, a déposé ce projet de décret devant le Parlement.

Devant les députés, il a d'ailleurs répété mardi combien il trouvait cette sélection imposée par le fédéral "absurde" vu la pénurie actuelle de praticiens au sud du pays et l'obligation d'importer de très nombreux médecins de l'étranger pour y pallier.

Parole donnée

"Il résonne comme une réponse concrète à l'absurdité de la saga des numéros Inami, comme la réalisation de l'engagement qu'a pris la Fédération Wallonie-Bruxelles à l'égard du Gouvernement fédéral afin de trouver une sortie de crise à cette saga et de rassurer enfin les étudiants et leurs parents", souligne le ministre Marcourt rappelant la saga juridique - Conseil d'Etat et tribunaux civils - ayant empêché l'exécution du décret ad hoc.

Le souci de Marcourt est "la parole donnée" au Fédéral dont il attend en retour la même loyauté pour obtenir des numéros Inami pour les étudiants actuellement en médecine.

Le ministre a ensuite rappelé les péripéties autour de la Commission de planification qui, si elle avait été suivie par le Fédéral, aurait octroyé, selon une nouvelle clé de répartition evidence based policy à 43,5% pour la FWB, 90 numéros Inami supplémentaires pour tout le pays en 2022 (soit 575 médecins francophones et 745 médecins néerlandophones). Revenant sous la pression de la N-VA à 40/60, notre communauté sera privée de 47 numéros. Toutefois, avec les reçus-collés, ils seront tout de même 868 étudiants "de par l'incurie du Fédéral qui n'a pas suffisamment motivé les quotas 2021"

Les pénuries demeurent

Pour le ministre, les questions posées voici deux ans demeurent : "Avons-nous, en 2015, encore besoin d'un contingentement fédéral ? Alors que des sous-quotas ont été créés pour attirer l'étudiant dans une spécialité définie comme étant en pénurie, devons-nous placer des filtres à l'entrée des études ? Alors que chacun de nous a déjà été confronté au temps d'attente considérable pour obtenir un rendez-vous chez un spécialiste, qu'il soit ophtalmologue ou rhumatologue, devons-nous empêcher des jeunes de vouloir soigner des gens ? Alors que les salles d'attente des médecins de famille sont pleines à craquer, faut-il garder un contingentement instauré le siècle passé ?"

L'épreuve, qui sera organisée pour la première fois le 8 septembre prochain de manière centralisée, évaluera huit matières rassemblées en deux parties distinctes.La première évaluera les connaissances scientifiques (biologie, chimie, physique et mathématiques) des candidats, la seconde s'attachant à leurs capacités de communication, d'analyse critique, d'éthique et d'empathie, des aspects jugés importants pour l'exercice des professions de soins.Pour réussir l'épreuve, les candidats devront obtenir une moyenne d'au moins 10 sur 20 pour chacune des deux parties, mais avec un minimum de 8 sur 20 pour chacune des huit matières évaluées.Les questions et les modalités d'évaluation de l'examen seront élaborées par un jury composé d'une dizaine de professeurs de médecine en Fédération Wallonie-Bruxelles, en association avec les services de l'inspection de l'enseignement secondaire.Les résultats seront rendus publics 15 jours au plus tard après la tenue de l'épreuve.Tous les candidats qui réussiront l'épreuve seront admis en 1er bachelier de médecine/dentisterie uniquement au cours de l'année académique suivante. Un candidat ne pourra présenter l'épreuve que deux fois sur une période de cinq années.Le nombre d'étudiants non-résidents autorisés à s'inscrire en 1er bachelier sera toutefois limité à 30% de la cohorte.Tout candidat devra débourser 30 euros au moment de l'inscription mais ce montant lui sera remboursé s'il présente bel et bien l'épreuve. Cette inscription devra se faire via le site de l'Académie de recherche et d'enseignement supérieur (ARES) avant le 1er août 2017 inclus.Un budget annuel de 800.000 euros est prévu pour l'organisation pratique de l'épreuve.A partir de la rentrée de 2018, sur proposition de l'ARES, cet examen pourrait toutefois être organisé deux fois: une première début juillet, l'autre avant la rentrée académique de septembre.L'avant-projet, qui devrait être soumis d'ici quinze jours en séance plénière, a été approuvé mardi par la majorité PS-cdH. L'opposition MR s'est abstenue.L'examen est commun aux deux filières ; il permet de s'inscrire indistinctement dans les deux filières. Des quotas de 30% sont appliqués aux non-résidents. Les étudiants classés en ordre utile jusqu'à atteindre la proportion de 30% de la cohorte de lauréats par filière disposeront d'une attestation d'accès. L'étudiant devra respecter le choix de l'université lors de son inscription à l'examen. Le financement des Facultés sera adapté à la diminution des cohortes d'étudiants.Les clés de financement appliquées pour le deuxième cycle suivent une logique similaire en prenant en compte les populations étudiantes inscrites au sein de ces cycles lors des 6 dernières années.En outre, le décret assure la transition entre le dispositif du concours encore d'application en juin prochain et le mécanisme de l'examen d'entrée qui trouvera à s'appliquer dès le mois de septembre.Le concours en fin de 1er BAC (en juin 2017) est donc maintenu malgré l'insécurité juridique qui demeure en l'absence de quotas cohérents pour 2022. Les attestations seront délivrées au plus tard le 5 septembre, par dérogation à la date du 13 septembre initialement prévue. Mais seuls les étudiants actuellement dans un programme de première année de premier cycle qui auront, à l'issue des délibérations de septembre prochain acquis 45 crédits et l'attestation du concours pourront poursuivre leurs formations. Les autres étudiants (<45 crédits) devront présenter l'examen d'entrée et d'accès. En outre, on régularise la situation des étudiants reçus-collés visés par les ordonnances des Tribunaux de 1ere instance de Namur et de Nivelles du 20 septembre 2016.C'est donc forcé et contraint que le ministre de l'Enseignement supérieur Jean-Claude Marcourt, opposé à tout mécanisme de filtre, a déposé ce projet de décret devant le Parlement.Devant les députés, il a d'ailleurs répété mardi combien il trouvait cette sélection imposée par le fédéral "absurde" vu la pénurie actuelle de praticiens au sud du pays et l'obligation d'importer de très nombreux médecins de l'étranger pour y pallier."Il résonne comme une réponse concrète à l'absurdité de la saga des numéros Inami, comme la réalisation de l'engagement qu'a pris la Fédération Wallonie-Bruxelles à l'égard du Gouvernement fédéral afin de trouver une sortie de crise à cette saga et de rassurer enfin les étudiants et leurs parents", souligne le ministre Marcourt rappelant la saga juridique - Conseil d'Etat et tribunaux civils - ayant empêché l'exécution du décret ad hoc.Le souci de Marcourt est "la parole donnée" au Fédéral dont il attend en retour la même loyauté pour obtenir des numéros Inami pour les étudiants actuellement en médecine. Le ministre a ensuite rappelé les péripéties autour de la Commission de planification qui, si elle avait été suivie par le Fédéral, aurait octroyé, selon une nouvelle clé de répartition evidence based policy à 43,5% pour la FWB, 90 numéros Inami supplémentaires pour tout le pays en 2022 (soit 575 médecins francophones et 745 médecins néerlandophones). Revenant sous la pression de la N-VA à 40/60, notre communauté sera privée de 47 numéros. Toutefois, avec les reçus-collés, ils seront tout de même 868 étudiants "de par l'incurie du Fédéral qui n'a pas suffisamment motivé les quotas 2021"Pour le ministre, les questions posées voici deux ans demeurent : "Avons-nous, en 2015, encore besoin d'un contingentement fédéral ? Alors que des sous-quotas ont été créés pour attirer l'étudiant dans une spécialité définie comme étant en pénurie, devons-nous placer des filtres à l'entrée des études ? Alors que chacun de nous a déjà été confronté au temps d'attente considérable pour obtenir un rendez-vous chez un spécialiste, qu'il soit ophtalmologue ou rhumatologue, devons-nous empêcher des jeunes de vouloir soigner des gens ? Alors que les salles d'attente des médecins de famille sont pleines à craquer, faut-il garder un contingentement instauré le siècle passé ?"