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Il a aussi affirmé que les groupe de pression en faveur du tabac avaient fait du lobbying auprès de l'ensemble de la Commission au cours des derniers mois. "Je vais contester" la décision prise par le président de la Commission José Manuel Barroso, de me faire démissionner, a affirmé M. Dalli au cours d'une conférence de presse convoquée juste en face du bâtiment de l'exécutif bruxellois à Bruxelles. Il a précisé qu'il devait prendre conseil auprès de ses avocats pour savoir où déposer sa plainte, à Malte, Bruxelles, auprès de la Cour de justice de Luxembourg ou de la Cour européenne des droits de l'Homme à Strasbourg. M. Dalli, qui était en charge de la Consommation et de la Santé, a démissionné le 16 octobre suite à sa mise en cause dans une enquête de l'Office européen de lutte antifraude (Olaf). L'Olaf a agi à la suite d'une plainte d'une entreprise suédoise, Swedish Match, qui dénonçait le fait qu'un entrepreneur maltais, Silvio Zammit, l'avait approchée en faisant valoir ses contacts avec M. Dalli pour influencer une proposition de loi sur les produits du tabac. M. Dalli, qui conteste fermement les accusations portées contre lui, a raconté que M. Barroso l'avait convoqué pour lui demander de démissionner. "Je lui ai demandé de m'accorder 24 heures, il m'a donné 30 minutes", a dit M. Dalli en assurant à plusieurs reprises: "Je n'ai pas offert ma démission, j'ai été contraint de démissionner".Sommé de s'expliquer sur ses liens avec des groupes de pression, il a regretté que son départ retarde la mise en oeuvre d'une nouvelle législation européenne anti-tabac, avant d'assurer que "les lobbies du tabac ont fait du lobbying auprès de toute la Commission au cours des derniers mois".