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Les chiffres proviennent d'un rapport réalisé par le cabinet d'études IQVIA pour le compte de l'EFPIA (Fédération européenne des industries et associations pharmaceutiques) et de Vaccines Europe. Selon ce rapport, la part européenne des essais cliniques commerciaux est passée de 18 % en 2018 à 12 % en 2023. Pendant ce temps, la Chine a doublé son nombre d'essais cliniques depuis 2018, atteignant désormais une part mondiale de 18 %.Le rapport attribue ce recul de l'attractivité de l'Europe à un climat d'investissement et une réglementation moins favorables comparés à ceux des États-Unis et de la Chine. " La mise en place d'une étude clinique et l'accès aux patients sont plus rapides aux États-Unis. De plus, les États-Unis et la Chine disposent de plus grands groupes de patients au sein d'un même pays, ce qui simplifie les démarches ", explique la VIG.Selon Mark Kramer, président de la VIG, il est essentiel pour l'Europe d'attirer davantage d'essais cliniques. " Cela permet aux patients d'accéder plusieurs années plus tôt à de nouveaux médicaments encore non enregistrés, et les médecins ainsi que les scientifiques se familiarisent rapidement avec ces innovations. En outre, cela profite à notre économie et crée de l'emploi ", déclare-t-il sur le site de la VIG.La VIG, en collaboration avec l'EFPIA et Vaccines Europe, appelle les États membres de l'UE et la Commission européenne à agir rapidement. Selon ces organisations, il est impératif de simplifier, d'accélérer et d'harmoniser la Réglementation européenne sur les essais cliniques (CTR) entre les pays membres. Elles recommandent également d'accroître les capacités pour mener des essais cliniques et de rendre ces études plus centrées sur les patients.Ces mesures visent à augmenter le nombre d'essais cliniques commerciaux en Europe et à maintenir la compétitivité du continent dans la recherche pharmaceutique.