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" Vous vous en doutez, la ministre fédérale de la Santé ne s'est pas concertée ni au sein de la Conférence interministérielle de la santé ni avec moi en particulier avant d'annoncer son avis sur une refédéralisation des compétences en matière de santé ", répond la ministre de la Santé wallonne, Alda Greoli. " Cela dit, je tiens à dire que chacun des ministres ne concerte pas ses collègues avant de sortir une prise de position. "" Peut-être, mais c'est une pure hypothèse de ma part, que cette déclaration relève de la complexité et révèle la complexité des problèmes institutionnels de répartition des compétences, plus que d'une volonté réelle de la part du Gouvernement fédéral de refédéraliser les matières. Je dois quand même rejoindre Mme la Ministre fédérale lorsqu'elle dit qu'il n'est pas si simple que cela de réaliser une sixième réforme de l'État. "Est-ce que cette position de Maggie De Block est un signe de blocage au sein de cette Conférence interministérielle ? " Si les partenaires membres ont changé, je peux vous dire que cette conférence continue par ailleurs à se réunir deux fois par an et que, chaque semaine, il y a au moins une réunion des groupes de travail qui y sont constitués et qui sont en charge de préparer le travail de concertation ", commente Alda Greoli. La machine tourne donc toujours.Mais la ministre wallonne a pointé du doigt la méthode désormais connue de son homologue fédérale, " à savoir étape par étape, de manière concertée, mais en suivant une ligne clairement tracée ". Autrement dit, une méthode assez implacable. Alda Greoli justifie : " Dans sa Déclaration de politique générale d'octobre 2017 au Parlement, la ministre fédérale a signalé que, en 2017, elle a poursuivi de manière cohérente et logique le développement des réformes majeures et " radicales " qu'elle a mises en route depuis le début de cette législature, que, après une phase de conceptualisation et d'étude, le moment était venu, en 2017, de générer des résultats et qu'elle continuerait à le faire en 2018. Elle a également précisé que, en 2018, elle poursuivra, je cite à nouveau, d'arrache-pied les réformes mises en place. (...) C'est la raison pour laquelle nos Commissions interministérielles Santé sont souvent, encore hier, très denses. "