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Ce pourcentage global comprend, entre autres, les médecins en formation. Le recul de 3% s'explique partiellement par l'augmentation du nombre de médecins en formation. En 2019, on recense près de 1.200 généralistes et spécialistes en formation en plus qu'en 2018. Cette " double cohorte " a une conséquence sur le taux d'accréditation parce que ce groupe n'est en général pas accrédité.Mais ce n'est pas tout, constatent les auteurs du rapport du GBS. Au début de ce mois, 70,1% des généralistes agréés étaient accrédités. Ils étaient 71,3% l'année passée. Un recul de 1,25%.Parmi les spécialistes, 65,5% étaient accrédités en 2018. Ils sont moins nombreux cette année : 63,7%, soit une baisse de 1,8%. La diminution du nombre d'accrédités est générale : seuls les neuropsychiatres et les urgentistes font exception. Dans ces disciplines, l'accréditation progresse. Par contre, le nombre d'oncologues médicaux accrédités a diminué de 5,1% en une année. Les pourcentages chutaient un peu, mais les chiffres de cette année confirment une tendance.Le Dr Bart Dehaes n'a pas d'explications à donner tout de suite face à cette chute de l'accréditation. " Ici et là, dans mon entourage, je me rends compte en effet que l'intérêt pour l'accréditation s'émousse ", souligne le nouveau président (depuis le 1er décembre 2018, en remplacement du Dr Moens : ndlr).Pour le Dr Dehaes, il s'agit d'un phénomène temporaire. Le nouveau système électronique d'approbation des activités d'accréditation simplifie la demande introduite par le médecin. " En 2018, les demandes d'accréditation des activités de formation continue pouvaient être introduites au format électronique ou papier, mais l'Inami et les comités paritaires les traitent encore manuellement ce qui est synonyme de montagnes de papiers. Pour que cela cesse, une nouvelle application a été développée à l'Inami de manière à ce que l'évaluation de tous les dossiers devienne électronique ", rappellent les auteurs du rapport. " Cette application permet non seulement de limiter les accumulations de papier, elle offre aussi l'avantage aux membres des divers comités paritaires et du groupe de travail d'Éthique et Économie de ne pas devoir à chaque fois venir à Bruxelles pour évaluer les dossiers. Le logiciel met aussi fin à la situation assez absurde qui voulait que les demandes soient d'abord électroniques, puis imprimées et évaluées sur papier à l'Inami pour finalement être encodées dans le système et repasser au format électronique. "En outre, les présences sont aussi enregistrées de façon électronique. Ces nouvelles procédures vont peut-être provoquer une augmentation du nombre de médecins accrédités.Actuellement, l'Inami dépense environ 311 millions d'euros pour les 27.887 médecins accrédités, avec des différences notables entre les spécialités (lire JDM 2553). Ces écarts font l'objet de discussions entre les différents syndicats médicaux. " Un des scénarios envisagés consisterait à transférer le système d'accréditation au SPF Santé publique, et à obliger les médecins de prouver au moyen d'un portfolio personnel que leurs connaissances médicales sont à niveau. C'est ainsi qu'on retourne 25 ans en arrière ... ", regrette le GBS.