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"En Wallonie, les structures communales reçoivent de nouvelles compétences pour renforcer leur politique sociale. Il est important que les communes prennent en compte les besoins et les atouts de leurs médecins généralistes et spécialistes qui, en tant que praticiens d'une profession libérale, doivent garantir des soins accessibles et de qualité à tous ", soulignent Marc Moens et Jacques de Toeuf. Le syndicat souhaite que les communes et leurs structures locales reconnaissent le rôle central du généraliste pour les personnes âgées fragiles et les malades chroniques dans les soins de première. L'Absym estime que "les médecins généralistes sont à la tête du réseau multidisciplinaire qui s'occupe des patients chroniques dans lequel les médecins spécialistes, les pharmaciens, les infirmiers, les kinésithérapeutes et les paramédicaux apportent leur propre expertise. Qui d'autre que le médecin généraliste peut être l'expert en maladies chroniques et ce, pour une multitude de troubles possibles ? " Le syndicat médical demande à être impliquée en tant que partenaire à part entière dans les initiatives locales pour soutenir les pratiques des médecins généralistes.L'Absym insiste pour que les communes mettent les maisons médicales, les pratiques de groupe ainsi que les médecins pratiquant en solo sur un pied d'égalité dans le cadre de la réorganisation de la première ligne. Elle plaide en faveur d'un même 'level playing field ' en matière de droits, de financement ou de tout autre soutien de la part des structures locales. "Les médecins et les prestataires de soins en général sont souvent confrontés à la violence verbale ou physique. La violence psychique tel que le chantage ou la violence sexuelle sont de plus en plus présentes aussi, particulièrement chez nos consoeurs. Il faut arrêter cela, réclament les président et vice-président de l'Absym. Nous demandons aux communes de prendre leur responsabilité et de mener une politique de tolérance zéro pour toute forme d'agressivité à l'égard des prestataires de soins. Les autorités locales doivent continuer à s'investir pour une meilleure concertation entre le parquet, les services de police et les prestataires de soins. La collaboration sur base d'un secret professionnel partagé serait une grande avancée. Nous mettons à disposition notre savoir-faire pour élaborer un modèle de protocole entre la police et les généralistes. Pour offrir des soins de qualité, les médecins (et les autres prestataires de soins) doivent pouvoir exercer dans un environnement sécurisé."Le syndicat rappelle que la politique de stationnement est par définition une compétence communale et peut donc être complètement différente d'une commune à une autre ou d'une ville à une autre. "Dans la plupart des villes, on constate que les prestataires de soins qui effectuent leurs visites ont beaucoup de mal à trouver une place de parking. Un exemple à citer est la ville de Gand qui a créé une carte de parking réservée aux prestataires de soins; peu de communes et de villes ont repris cela dans leur politique. Les médecins sont légalement et déontologiquement obligés de délivrer des soins. De ce fait, il est inacceptable que, pendant l'exercice légal de leur fonction, ils courent le risque d'une amende de parking ou une poursuite ", commente l'Absym. Et de réclamer une concertation avec les mandataires des communes afin d'élaborer une politique de stationnement réservée aux prestataires des soins de première ligne.L'Absym demande aux autorités locales, aussi bien communales que provinciales, de mener une politique transparente concernant l'impôt sur la pratique ou l'espace bureau. "Le montant de cet impôt est calculé sur base de la grandeur de cet espace et peut varier en fonction de la localisation. Les médecins qui exercent en société reçoivent deux factures d'impôts : l'une au nom de la société et l'autre en leur nom personnel. Cette double taxation est inacceptable. "Le syndicat demande aux autorités locales sa suppression immédiate. " Pour les médecins qui exercent leur activité en société, seule la société doit être taxée. Il est inacceptable que le médecin paie cette taxe une seconde fois en raison de sa fonction de directeur ou d'administrateur. "V.C.