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" Depuis quelques mois, trois mutuelles, dans ce cas-ci chrétiennes, libres et neutres, refusent de prendre en charge les consultations psychiatriques ambulatoires des patients placés en MSP, sous prétexte d'un cumul des prestations avec le psychiatre travaillant dans la MSP ", se plaint l'Absym. " Pire encore, elles demandent au psychiatre extérieur de rembourser les sommes perçues tout en refusant de payer les MSP! "C'est le calcul fait par l'Absym, à deux euros par jour pour 60 patients. Après douze ans de formation, le syndicat estime que c'est peu. " Cela comprend la supervision de l'équipe, les préadmissions, l'évaluation des traitements, la participation aux réunions cliniques et le suivi de patients qui souffrent de pathologies psychiatriques chroniques tellement impactantes qu'elles empêchent le maintien de l'autonomie. Il semble donc parfaitement logique, dans ce contexte, que le patient qui arrive en MSP ait un psychiatre traitant ambulatoire qui permette de renforcer la stabilité psychique. Cela apporte un espace individualisé de soins et d'écoute au patient tout en diminuant les risques de crise et de réhospitalisation en aigu. Tout bénéf'! "" Par ailleurs, comment peut-on prétendre demander à un psychiatre en MSP de remplir toutes les missions décrites plus haut, de rajouter celle d'un suivi psychiatrique adéquat, pour un montant aussi dérisoire? ", continue l'Absym. " Qu'est-ce que cela veut dire de la considération qu'ont les mutuelles pour le médecin en général et le psychiatre en particulier?"C'est que le syndicat en veut aux mutuelles. En tout cas, il juge la décision des trois mutuelles " inquiétante ". " Il nous semble que l'Inami doit prendre ses responsabilités et nous demandons à cet égard le respect de ce qui s'est toujours fait jusqu'à présent: la possibilité pour le patient en MSP d'aller voir son psychiatre traitant en ambulatoire. "Une information qui, si elle touche le corps psychiatrique, touche également l'ensemble des médecins estime l'Absym. Pour le syndicat, ette pratique pourrait installer une jurisprudence dans les rapports mutuelles/prestataires de soins. " Certaines mutuelles décident de façon unilatérale, sans concertation et sans préavis, de modifier leur règle interprétative sur un code de nomenclature. Elles ne passent par aucune des voies de concertation possibles avec l'Inami ou avec les médecins, que ce soit la Commission nationale médico-mutualiste ou le Conseil technique médical, qui a pourtant dans ses fonctions la formulation des règles interprétatives de la nomenclature. Si nous laissons faire, dans quel engrenage mettons-nous le doigt? "