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Dans des propos relayés par le site spécialisé 'medisquare', le ministre affirme "qu'il est temps d'accélérer vraiment cette évolution, de lui donner un nouvel élan décisif." Pour lui, on ne "peut plus se permettre qu'un médecin généraliste soit seul responsable de la prise en charge totale de tous les patients."L'Absym s'insurge dès lors que M. Vandenbroucke présente "les pratiques en solo comme un vestige d'une époque révolue". L'association va plus loin en soulignant que ces paroles sont également insultantes pour "les nombreuses pratiques médicales de petite taille qui prennent en charge une grande partie du travail du médecin généraliste".Pour elle, le cabinet, en solo ou en duo, permet d'établir une relation de confiance avec les patients et de leur assurer une plus grande disponibilité, assure l'association."La liberté de choisir un médecin généraliste sera restreinte et les patients devront accepter de moins le voir. La relation de confiance avec le médecin généraliste laissera place à une relation plus anonyme avec des médecins qui changent constamment selon les disponibilités", déplore-t-elle.Dès lors, l'Absym voit dans ces déclarations et ce "New Deal" comme un manque de respect de la part des autorités envers les généralistes. "Alors qu'il devrait mériter tout le respect, le médecin qui travaille en solo est méprisé par le Gouvernement qui privilégie la médecine forfaitaire, les maisons médicales et les pratiques multidisciplinaires larges. Le généraliste solo est désormais lui ouvertement conduit à la porte de sortie par Vandenbroucke. Quelle dramatique image de l'avenir !"L'association ajoute que ce "New Deal" se base sur un modèle de financement forfaitaire, allant à l'encontre, selon elle, de la majorité des généralistes qui veulent être rémunérés à la prestation."Pour l'Absym, toutes les formes de pratique sont égales et les cabinets de médecins généralistes à petite échelle méritent aussi d'être pris en considération par le gouvernement. Décourager les petites pratiques conduira à un plus grand démantèlement et, par conséquent, le Ministre réalisera exactement le contraire de ce qu'il a en tête", conclut l'association.Le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke, veut réformer la profession de médecins généralistes en s'appuyant sur cinq piliers pour soutenir la profession, à savoir un nombre suffisant et une bonne répartition des généralistes, la réduction des formalités administratives inutiles, une meilleure accessibilité pour les patients, une meilleure organisation et un modèle de financement équilibré.Belga