Les généralistes wallons peuvent désormais vacciner dans leur cabinet. Il a fallu attendre presque trois mois pour que les médecins de famille wallons bénéficient de la même autorisation que leurs confrères bruxellois. Une bonne nouvelle pour les patients concernés, mais sur le terrain ce n'est pas si simple.
Le MG qui veut vacciner chez lui ou à domicile doit suivre de nombreuses étapes pour pouvoir administrer les précieuses doses. Il doit d'abord grouper les doses afin de les rentabiliser, prendre un rendez-vous avec les patients, émettre une ordonnance par patient, prendre rendez-vous avec le pharmacien ou le centre qui peut lui fournir les doses, aller chercher le vaccin à la date et l'heure prévues, bien surveiller l'heure limite d'injection (cinq heures pour le Pfizer), veiller à l'encodage dans Vaccinnet et à la mise à jour de son DMI. Bref, un parcours du combattant. Heureusement, dans certaines régions, les associations de généralistes soutiennent activement les vaccinateurs, par exemple, une aide administrative de l'Agef encode quotidiennement les vaccins délivrés dans Vaccinnet.
L'aventure malheureuse de ce généraliste qui s'est fait critiquer par la préposée d'un call center wallon parce qu'il n'avait pas encodé la deuxième dose de sa patiente dans Vaccinnet donne aussi à réfléchir. Cette personne ayant répondu à la patiente que "son médecin est incompétent, peu proactif et de mauvaise foi car plusieurs webinaires ont été publiés et que son médecin aurait dû savoir que c'est au médecin traitant qu'il convient de compléter Vaccinnet dès lors que le centre de vaccination est fermé."
"Un jour la médecine générale disparaîtra sous le fardeau de l'administration, des critiques et de l'indifférence. Et c'est toute la population qui en pâtira", réagit le généraliste malmené dans une lettre adressée à la rédaction. "En attendant, demain, je reprendrai courage et j'irai présenter mes condoléances à la femme de mon patient décédé hier du Covid, rassurerai les inquiets, préparerai les troisièmes vaccins et essaierai de convaincre les sceptiques. Mais surtout j'oublierai vite la bêtise de certains."
Le MG qui veut vacciner chez lui ou à domicile doit suivre de nombreuses étapes pour pouvoir administrer les précieuses doses. Il doit d'abord grouper les doses afin de les rentabiliser, prendre un rendez-vous avec les patients, émettre une ordonnance par patient, prendre rendez-vous avec le pharmacien ou le centre qui peut lui fournir les doses, aller chercher le vaccin à la date et l'heure prévues, bien surveiller l'heure limite d'injection (cinq heures pour le Pfizer), veiller à l'encodage dans Vaccinnet et à la mise à jour de son DMI. Bref, un parcours du combattant. Heureusement, dans certaines régions, les associations de généralistes soutiennent activement les vaccinateurs, par exemple, une aide administrative de l'Agef encode quotidiennement les vaccins délivrés dans Vaccinnet. L'aventure malheureuse de ce généraliste qui s'est fait critiquer par la préposée d'un call center wallon parce qu'il n'avait pas encodé la deuxième dose de sa patiente dans Vaccinnet donne aussi à réfléchir. Cette personne ayant répondu à la patiente que "son médecin est incompétent, peu proactif et de mauvaise foi car plusieurs webinaires ont été publiés et que son médecin aurait dû savoir que c'est au médecin traitant qu'il convient de compléter Vaccinnet dès lors que le centre de vaccination est fermé.""Un jour la médecine générale disparaîtra sous le fardeau de l'administration, des critiques et de l'indifférence. Et c'est toute la population qui en pâtira", réagit le généraliste malmené dans une lettre adressée à la rédaction. "En attendant, demain, je reprendrai courage et j'irai présenter mes condoléances à la femme de mon patient décédé hier du Covid, rassurerai les inquiets, préparerai les troisièmes vaccins et essaierai de convaincre les sceptiques. Mais surtout j'oublierai vite la bêtise de certains."