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Première question : est-ce que ces mécanismes de stimulus financiers au niveau du patient permettent effectivement d'orienter la demande de manière à favoriser l'utilisation efficiente des moyens publics ?Deuxième question : dans quelle mesure le patient doit-il être rendu financièrement responsable de sa consommation de soins de santé ?Pour la Mutualité Socialiste-Solidaris, il faut d'abord évaluer si ce type de mesures ont effectivement atteint les buts poursuivis en termes de santé et/ou de réduction des dépenses avant d'en imaginer d'autres.D'autant que la responsabilité financière des patients belges est déjà importante. " Ils supportent déjà une responsabilité financière importante via les tickets modérateurs, les suppléments ou tout simplement par le fait qu'une série de prestations de santé ne sont pas remboursées Selon les derniers chiffres de l'OCDE, le financement net des ménages - c'est-à-dire hors couverture par des assurances complémentaires - représente en 2010 quelque 19,4% des dépenses de soins de santé dans notre pays. C'est bien plus qu'en France (7,3%), qu'en Allemagne (13,2%) ou en Grande-Bretagne (8,9%). "Or, moduler les tickets modérateurs en fonction de la valeur des services de santé sans responsabiliser les prestataires de soins sur les bonnes pratiques "revient à reporter les coûts sur les patients".La responsabilité financière du patient étant un concept ambigu. la Mutualité Socialiste-Solidaris " privilégie l'accompagnement et l'information des patients. En particulier, le patient doit être mieux informé sur les coûts 'évitables' en soins de santé qu'il s'agisse des coûts à sa charge ou de ceux supportés par l'assurance maladie ".