Des messages d'avertissement beaucoup plus visibles, variés et percutants sur les publicités pour les loteries, les paris sportifs et autres jeux d'argent, et un âge minimum de 21 ans pour y participer, recommande le CSS. Mais la mesure la plus efficace pour lutter contre les risques de dépendance reste d'interdire, purement et simplement, toute forme de réclame.

Adolescence et goût du risque

"Avec un cerveau encore en développement, les jeunes adultes sont très impulsifs et peuvent rechercher des sensations fortes pour combattre l'ennui et le vide intérieur ressentis à l'adolescence", souligne un communiqué du CSS. Les 16-24 ans ont dès lors plus de risques de tomber dans la dépendance. "La popularité des jeux en ligne auprès de cette tranche d'âge particulièrement vulnérable est donc d'autant plus inquiétante. Augmenter à 21 ans l'âge minimum pour participer à des jeux de hasard les protégera autant que possible."

Les personnes présentant déjà des problèmes psychologiques et les enfants de joueurs pathologiques, ou avec des antécédents familiaux de dépendance, sont également plus susceptibles de développer des problèmes d'addiction au jeu.

Un marché en pleine explosion

Les joueurs dépendants sont une véritable manne pour l'industrie des jeux de hasard. Ils peuvent générer à eux seuls près de 40% des revenus du secteur, dont l'offre est de plus en plus grande. Aux traditionnels casinos, jeux de grattage, tiercés et autres loteries, s'ajoutent le poker en ligne, les paris sur à peu tous les types de matchs sportifs, les machines à sous virtuelles, voire des jeux vidéo contenant des mini-jeux d'argent, etc. "Cette offre pléthorique bénéficie de vastes campagnes de publicité lors d'évènements de masse, favorisant l'acceptation sociale des jeux de hasard. A titre d'exemple, suite à la Coupe du monde de football de 2022, le nombre de joueurs sur les sites de jeux d'argent a doublé. Qu'en sera-t-il après les prochains Jeux Olympiques, le Tour de France, ou encore l'Euro 2024 ?", s'interroge le Conseil supérieur de la santé.

Des avertissements efficaces

Les avertissements actuels ne sont pas assez visibles, manquent d'efficacité et ne sont pas réalistes. Faire peser la responsabilité sur les seuls joueurs avec des messages comme "Jouez avec modération" ou " Arrêtez-vous à temps ", c'est "ignorer les mécanismes complexes de l'addiction au jeu, qui impliquent des facteurs personnels, environnementaux et liés au type de jeu lui-même."

Le Conseil recommande donc, en l'absence d'interdiction totale de toute publicité, d'imposer l'utilisation de messages en alternance, par exemple : " Jouer c'est perdre ", accompagné d'une question d'auto-évaluation et d'un appel à l'action. Ces messages devraient être développés de manière indépendante de l'industrie du jeu. Ils devront en plus être clairs, lisibles, visibles sur chaque publicité et adaptés à toutes les personnes concernées. Le Conseil souligne également l'importance de créer un site web de référence pour fournir des informations sur la réduction des risques et offrir de l'aide aux personnes confrontées à des problèmes liés au jeu.

Dans son avis (9790), le CSS recommande donc :

? D'interdire toute forme de publicité pour ces jeux ;

? Tant que la publicité est autorisée, d'utiliser 5 messages d'avertissements différents, dont l'efficacité aura été testée sans intervention quelconque de l'industrie du jeu ;

? De vérifier le strict respect de ces mesures.

Le Conseil soutient le relèvement de l'âge légal pour jouer à 21 ans. Il rappelle également les recommandations de son avis 9396 de 2017, qui incluent :

? Limiter l'accessibilité aux jeux (heures d'ouverture, contrôle d'accès, ...) et promouvoir les outils d'auto-contrôle (exclusion volontaire, limites d'argent prédéfinies, rapports de gains/pertes, ...) ;

? Réguler l'offre de jeux (notamment celle des jeux en ligne, qui sont les plus risqués) ;

? Obliger les institutions de jeux à identifier et orienter les joueurs problématiques vers des organismes de soins ;

? Sensibiliser les professionnels et la population aux risques des jeux de hasard et renforcer l'offre de soins ;

? Favoriser la recherche sur la dépendance aux jeux et mettre en place un organe de santé indépendant à consulter pour toute décision liée aux jeux de hasard.

Des messages d'avertissement beaucoup plus visibles, variés et percutants sur les publicités pour les loteries, les paris sportifs et autres jeux d'argent, et un âge minimum de 21 ans pour y participer, recommande le CSS. Mais la mesure la plus efficace pour lutter contre les risques de dépendance reste d'interdire, purement et simplement, toute forme de réclame."Avec un cerveau encore en développement, les jeunes adultes sont très impulsifs et peuvent rechercher des sensations fortes pour combattre l'ennui et le vide intérieur ressentis à l'adolescence", souligne un communiqué du CSS. Les 16-24 ans ont dès lors plus de risques de tomber dans la dépendance. "La popularité des jeux en ligne auprès de cette tranche d'âge particulièrement vulnérable est donc d'autant plus inquiétante. Augmenter à 21 ans l'âge minimum pour participer à des jeux de hasard les protégera autant que possible."Les personnes présentant déjà des problèmes psychologiques et les enfants de joueurs pathologiques, ou avec des antécédents familiaux de dépendance, sont également plus susceptibles de développer des problèmes d'addiction au jeu.Les joueurs dépendants sont une véritable manne pour l'industrie des jeux de hasard. Ils peuvent générer à eux seuls près de 40% des revenus du secteur, dont l'offre est de plus en plus grande. Aux traditionnels casinos, jeux de grattage, tiercés et autres loteries, s'ajoutent le poker en ligne, les paris sur à peu tous les types de matchs sportifs, les machines à sous virtuelles, voire des jeux vidéo contenant des mini-jeux d'argent, etc. "Cette offre pléthorique bénéficie de vastes campagnes de publicité lors d'évènements de masse, favorisant l'acceptation sociale des jeux de hasard. A titre d'exemple, suite à la Coupe du monde de football de 2022, le nombre de joueurs sur les sites de jeux d'argent a doublé. Qu'en sera-t-il après les prochains Jeux Olympiques, le Tour de France, ou encore l'Euro 2024 ?", s'interroge le Conseil supérieur de la santé.Les avertissements actuels ne sont pas assez visibles, manquent d'efficacité et ne sont pas réalistes. Faire peser la responsabilité sur les seuls joueurs avec des messages comme "Jouez avec modération" ou " Arrêtez-vous à temps ", c'est "ignorer les mécanismes complexes de l'addiction au jeu, qui impliquent des facteurs personnels, environnementaux et liés au type de jeu lui-même."Le Conseil recommande donc, en l'absence d'interdiction totale de toute publicité, d'imposer l'utilisation de messages en alternance, par exemple : " Jouer c'est perdre ", accompagné d'une question d'auto-évaluation et d'un appel à l'action. Ces messages devraient être développés de manière indépendante de l'industrie du jeu. Ils devront en plus être clairs, lisibles, visibles sur chaque publicité et adaptés à toutes les personnes concernées. Le Conseil souligne également l'importance de créer un site web de référence pour fournir des informations sur la réduction des risques et offrir de l'aide aux personnes confrontées à des problèmes liés au jeu.Dans son avis (9790), le CSS recommande donc :? D'interdire toute forme de publicité pour ces jeux ;? Tant que la publicité est autorisée, d'utiliser 5 messages d'avertissements différents, dont l'efficacité aura été testée sans intervention quelconque de l'industrie du jeu ;? De vérifier le strict respect de ces mesures.Le Conseil soutient le relèvement de l'âge légal pour jouer à 21 ans. Il rappelle également les recommandations de son avis 9396 de 2017, qui incluent :? Limiter l'accessibilité aux jeux (heures d'ouverture, contrôle d'accès, ...) et promouvoir les outils d'auto-contrôle (exclusion volontaire, limites d'argent prédéfinies, rapports de gains/pertes, ...) ;? Réguler l'offre de jeux (notamment celle des jeux en ligne, qui sont les plus risqués) ;? Obliger les institutions de jeux à identifier et orienter les joueurs problématiques vers des organismes de soins ;? Sensibiliser les professionnels et la population aux risques des jeux de hasard et renforcer l'offre de soins ;? Favoriser la recherche sur la dépendance aux jeux et mettre en place un organe de santé indépendant à consulter pour toute décision liée aux jeux de hasard.