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" Nous devons nous débarrasser de cette idée fausse selon laquelle les enfants, les adolescents et les adultes sont responsables de leur obésité. L'obésité est une maladie chronique qui, comme toutes les autres maladies chroniques, mérite les meilleurs soins et, surtout, des soins appropriés. Et cela, dès le plus jeune âge ", estime le ministre Vooruit de la Santé publique.L'objectif de cette nouvelle approche vise à " détecter l'obésité le plus rapidement possible, sur base scientifique, aider et orienter les enfants et les jeunes, ainsi que leurs familles, de manière rapide et adéquate, et leur offrir le traitement nécessaire et un accompagnement adéquat ".Ce vaste trajet de soins sur l'obésité chez les enfants et les jeunes sera élaboré d'ici mi-2023 par un groupe de travail au sein de l'Inami, en étroite collaboration avec toutes les parties prenantes, précise le cabinet Vandenbroucke. " Les meilleurs soins pour les patients souffrant d'obésité doivent être donnés dès le début, le plus tôt possible, car l'obésité affecte non seulement la santé, mais aussi la vie au quotidien. Pour les enfants et les jeunes - mais aussi pour les parents - tout commence par la prévention. En tant que pouvoirs publics, nous devons faire en sorte que chaque enfant - sans aucune distinction - puisse aussi mener une vie plus saine, et en l'occurrence, cela signifie avant tout pouvoir manger plus sainement. " Ceci s'inscrit dans le cadre du "Plan fédéral nutrition". Parmi les mesures prises dans ce cadre, figure l'interdiction de toute publicité pour les enfants d'aliments " mauvais pour la santé ", même sur les médias en ligne. Frank Vandenbroucke " se réjouit que l'industrie alimentaire se soit déjà engagée d'elle-même, dans un avenir proche, à ne plus confronter les moins de 16 ans avec des publicités pour des bonbons ou des sodas ".Une partie de ce processus de soins intégrés pour les enfants et les jeunes en situation d'obésité prévoit que le jeune patient sera suivi par une équipe de soins multidisciplinaire. " Un coordinateur de soins sera nommé au sein de l'équipe de soins. Cela permet de mettre en place un plan de soins adapté, et que ce plan de soins soit mis en oeuvre et correctement intégré dans la vie quotidienne du patient. Le coordinateur de soins évalue les résultats obtenus et ajuste le plan de traitement si nécessaire, en collaboration avec l'enfant et sa famille. Le coordinateur de soins peut être, par exemple, un médecin généraliste ou un psychologue de première ligne. "A ne pas confondre avec le " gestionnaire de cas ", proche de la famille, qui recevra et traduira les " signaux " relatifs à cette maladie, notamment d'éventuels découragements du patient à suivre son traitement.