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Après avoir été interpellé le 26 janvier au domicile de sa compagne, le fondateur de PIP avait été mis en examen (inculpé) à Marseille pour "blessures involontaires" et placé sous statut de témoin assisté pour le chef de "d'homicides involontaires". Il avait alors été placé sous contrôle judiciaire par la juge Annaïck Le Goff, la magistrate marseillaise chargée du dossier, contre le versement d'une caution de 100.000 euros. PIP a utilisé illégalement un gel de silicone fait maison dans la majeure partie de ses implants mammaires, en remplacement d'un gel médical homologué. Face aux risques de ruptures et d'irritations présentés par ces prothèses, le gouvernement français a recommandé fin décembre aux 30.000 femmes porteuses de PIP en France de se les faire retirer, suivi par plusieurs gouvernements étrangers. De 400.000 à 500.000 femmes seraient porteuses d'implants PIP dans le monde. Les prothèses étaient fabriquées en France, mais 84% d'entre elles partaient à l'exportation, notamment en Amérique Latine, en Espagne et en Grande-Bretagne. Jean-Claude Mas, dont l'entreprise est en faillite depuis 2010, a admis avoir produit un gel de silicone non homologué mais a réfuté tout danger.