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Le CDH soutient la dépénalisation complète de l'IVG pour les femmes et une réduction du délai de réflexion, actuellement de 6 jours. Ils se disent également partisans d'un cadre limitant tout risque de pression sur la femme tout en permettant la prise en compte de l'avis du père et le respect de la liberté d'expression. Il est également nécessaire de mieux prendre en compte des situations difficiles après 12 semaines de grossesse, estiment-ils.Cependant, les centristes s'opposent à l'extension du délai légal de 12 à 18 semaines, dès lors que cela permettrait une IVG sans motif médical à cinq mois, et à la dépénalisation complète des médecins qui pratiqueraient des IVG en méconnaissant la loi. Le CDH, appelle à un consensus plus large "entre l'ensemble des partis qui souhaitent faire évoluer significativement mais raisonnablement la loi". Cette proposition a déjà fait l'objet de débats et d'un avis du Conseil d'État, qui avait pu apporter une réelle plus-value au travail effectué en Commission parlementaire, estime Ecolo.Pour les écologistes cette manière d'agir est un abus de procédure, "indigne de l'institution parlementaire mais aussi des enjeux en débat et du droit des femmes"."Depuis le début dans ce dossier, nous avons oeuvré au niveau parlementaire pour un débat le plus serein possible, en argumentant sur le fond, en nous mettant à l'écoute des praticiens de terrain et des experts. Une large majorité démocratique est prête à voter ce texte qui constituerait un progrès essentiel en matière de droit des femmes. S'y opposer, empêcher le parlement élu d'exprimer son point de vue sur cette question, en abusant des procédures parlementaire et en instrumentalisant le Conseil d'État, c'est simplement indigne de notre démocratie ", s'insurge Sarah Schlitz, députée fédérale Ecolo. " Si nous sommes évidemment toujours ouverts aux débats sur le fond et si nous voulons travailler de façon respectueuse de tous, nous déplorons que le droit des femmes soit bafoué au profit d'un marchandage politique dans le cadre des actuelles tentatives pour former un gouvernement. Notre démocratie et surtout les femmes, encore trop souvent victimes d'inégalités et de discriminations, mais qui ont également été les plus touchées par le crise du Coronavirus méritent mieux que ce qu'il se passe aujourd'hui", conclut Sarah Schlitz.