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Jusqu'à présent, les autorités arrosaient le champ des postes de garde sans trop regarder au volume de l'arrosoir. L'argent coulait d'un mystérieux réservoir à expérimentation, les cercles s'arrangeant avec l'Inami quant au budget qui leur semblait nécessaire. L'oeuf de Colomb, en somme : les autorités y voyaient un moyen salutaire pour gérer les soins " en dehors des heures ouvrables " et les cercles y voyaient un pilier pour construire le tant chérie première ligne de soins. Mais la crise est là et les budgets pour les postes de garde doivent maintenant obéir à la loi d'airain des économies. Médecins et mutuelles doivent donc veiller à dépenser au mieux le budget de 10 millions y alloué. Les postes de garde, eux, sont inquiets. Ils devront assumer une partie du budget de fonctionnement. Pourront-ils conserver une voiture avec chauffeur qui assurait le transport des médecins la nuit en toute sécurité ? Quid des coûts de personnel ? Devront-ils trouver des locaux plus petits ? Les PG pourront-ils rester ouverts toute la nuit ? Une standardisation est nécessaire, assure Reinier Hueting (Cartel). " Il faut non seulement conserver les PG actuels mais créer un espace pour de nouveaux. " Or, 17 demandes ont été déposées. Certains postes devront suivre un régime minceur mais " cela ira de manière graduelle ", rassure Hueting. " En 2013, nous investiguerons le financement du transport. En 2014, on se penchera sur le personnel. Nous honorerons les contrats des PdG qui courent par exemple jusque 2015. "Mais que les PG doivent fermer la nuit est pour Hueting un non-sens. Puisqu'ils sont là justement pour ce type de situation. Bonne nouvelle : " Si nous arrivons à un budget sous contrôle, nous pourrons éventuellement demander plus. "