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Un "compte rendu d'hospitalisation" du 14 novembre 2004 signé par le Pr Thierry de Revel, chef du service d'hématologie de l'hôpital militaire Percy, à Paris, indique dans sa conclusion : "entéropathie évoquant une entérocolite (inflammation intestinale) d'allure infectieuse (...) associée à une coagulation intravasculaire disséminée sévère sans étiologie identifiée au stade de réanimation". La coagulation vasculaire disséminée sévère ou CIVD est "un phénomène grave correspondant à un bouleversement complet de l'ensemble des mécanismes qui assurent l'équilibre des processus physiologiques de la coagulation sanguine" et "ses causes peuvent être de multiples origines", explique Slate.fr dans l'article accompagnant le rapport. L'article fait intervenir le Pr Marcel Francis-Kahn, ancien chef du service de rhumatologie de l'hôpital Bichat à Paris, qui assure que le tableau clinique décrit "collerait très bien avec un empoisonnement par une des toxines de l'amanite phalloïde ou du cortinaire des montagnes". "On y trouve la facilité d'administration, les premiers symptômes retardés, la CIVD, l'évolution prolongée (jusqu'à 30 jours pour le cortinaire et ses toxines) et la défaillance hépato-rénale avec troubles de coagulation terminaux", indique le médecin qui ajoute que "ce type de toxine est étudié notamment dans le centre de Nes Ziona, pas très loin de Tel-Aviv". Le rapport d'hospitalisation indique que les symptômes ont commencé à apparaître le 12 octobre, quatre heures après le repas du soir, "par une sensation de malaise avec nausées, vomissements et douleurs abdominales". Admis 17 jours plus tard en France à Percy, le leader palestinien sombrera dans le coma le 3 novembre, puis mourra le 11 novembre sans qu'une autopsie soit pratiquée. Une information judiciaire pour assassinat concernant le décès de Yasser Arafat en 2004 a été ouverte mardi en France à la suite du dépôt de plainte contre X pour assassinat par Souha Arafat, veuve du chef de l'Autorité palestienne. Le dépôt de cette plainte est consécutif à la découverte de polonium, substance radioactive hautement toxique, sur des effets personnels de l'ex-dirigeant palestinien, qui a relancé la thèse d'un empoisonnement.