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Créée en 1976, l'unité "Néphrologie, dialyse et transplantation pédiatrique" de l'HUDERF a procédé depuis ses débuts à 171 greffes, dont 21 grâce à un don de rein par un donneur vivant. "Toutes greffes confondues, on constate que les organes ne proviennent de donneurs vivants que dans 16% des cas", a constaté Michelle Hall, chef de clinique au sein de l'unité. "Les organes issus de donneurs vivants offrent pourtant une meilleure survie pour les patients malades, et permettent une intervention programmée et sélective."Pour inciter les Belges au don, Michelle Hall a insisté sur la "nécessité absolue de la gratuité pour le prélèvement d'organe". Une gratuité loin d'être réelle sur le terrain, selon une étude menée par la KUL dont la ministre de la Santé Laurette Onkelinx a révélé mercredi les résultats. Ainsi, les frais encourus par un donneur vivant lors d'une transplantation rénale ont été évalués, en moyenne, à 199 euros pour les frais préalables au don (coût total de 1.118 euros, la différence étant à charge de l'INAMI) et à 1.067 euros pour les frais liés à la transplantation (coût total de 3.747 euros).A la demande de la ministre, cette étude sera étendue prochainement à l'ensemble des centres de transplantation belges. Sur base des données récoltées, un arrêté royal sera rédigé afin de mettre en place "rapidement un système d'indemnisation juste et équilibré", a expliqué Mme Onkelinx.Environ 1.200 personnes sont sur une liste d'attente pour une transplantation en Belgique. L'an dernier, 66 patients en attente d'un organe sont décédés.