" L'incapacité de travail appelle à une politique publique basée sur l'évidence... et pas sur les positionnements idéologiques ", insiste les ML. Qui rappellent le contexte lourd autour de l'incapacité de travail : " On compte plus de 500.000 personnes en incapacité de travail de longue durée, près de 600.000 annoncées aux alentours de 2030. C'est une incapacité de travail " de masse ", équivalant à près de 10% de la population active. C'est aussi un système qui craque, avec une pénurie de médecins-conseils (moins de 200 ETP dédiés à l'incapacité de travail pour toute la Belgique en 2022 ; il est donc illusoire d'envisager 1000 médecins-conseils sachant que la pénurie est généralisée). Ce sont des dépenses qui dépassent allègrement les 10 milliards ? en coûts directs, à quoi il faut rajouter près de 15 milliards supplémentaires en coûts indirects pour l'Etat. Tout cela a aussi un coût sociétal plus global, car l'incapacité de travail de masse empêche la Belgique d'atteindre les 80% de taux d'emploi, pourtant nécessaires pour répondre aux défis futurs, dont celui du vieillissement. "

Implication de tous les acteurs concernés

Les recommandations des Mutualités Libres, consignées dans leur mémorandum, soulignent que la résolution de cette crise de l'incapacité de travail passe par l'implication et la responsabilisation de tous les acteurs concernés : les employeurs doivent favoriser toujours plus un environnement de travail sain et se montrer flexibles pour faciliter le retour à l'emploi. Les médecins du travail et conseillers en prévention doivent pouvoir mieux soutenir ces employeurs dans la prévention, le maintien et le retour à l'emploi. Les autorités doivent soutenir les actions efficaces de prévention et de promotion de la santé, hors du milieu du travail. Les médecins généralistes et spécialistes doivent appliquer les bonnes pratiques en matière de prescription d'incapacité de travail de leurs patients . Enfin, les médecins-conseils et leurs équipes doivent aider les patients et titulaires à considérer leur capacité restante, et, le cas échéant, le retour à l'emploi.

Constatant que l'indice de satisfaction des conditions de vie des invalides mesuré par Statbel est statistiquement et de manière récurrente plus bas que les travailleurs actifs mais aussi que les pensionnés et les chômeurs et que les raisons de cette insatisfaction ne sont donc pas seulement financières, les ML " revendiquent donc que chaque personne en incapacité puisse jouir de revenus indemnitaires plus élevés que le seuil de risque de pauvreté et que la protection financière des personnes vulnérables soient renforcées. " Maisles ML " soulignent aussi l'existence, à nouveau objectivée, de pièges à l'emploi, lorsque les revenus d'indemnités s'avèrent trop proches du salaire minimum. Lorsque le retour à l'emploi induit des dépenses comme celles de transport ou de crèche, et que le salaire n'est que faiblement plus élevé que le revenu indemnitaire, il est évident que le titulaire est moins soutenu dans ce retour à l'emploi. "

Différentiel suffisant

Les ML revendiquent donc que le différentiel entre salaire minimum et revenu indemnitaire soit suffisant pour inciter un retour à l'emploi mais aucunement la réduction d'indemnités. " Les Mutualités libres protègent leurs titulaires. Est-ce à dire que les Mutualités libres revendiquent l'augmentation du salaire net minimum ? Bien sûr que oui, les Mutualités libres sont persuadées par l'efficacité d'un incitant positif. "

Toutefois cette augmentation du salaire minimum n'a pu avoir lieu lors de cette législaturede part l'absence d'une réforme fiscale de la coalition au pouvoir (Vivaldi). " Nous préférons donc la ''good policy'' à la ''bad politics'' ", concluent les ML.

" L'incapacité de travail appelle à une politique publique basée sur l'évidence... et pas sur les positionnements idéologiques ", insiste les ML. Qui rappellent le contexte lourd autour de l'incapacité de travail : " On compte plus de 500.000 personnes en incapacité de travail de longue durée, près de 600.000 annoncées aux alentours de 2030. C'est une incapacité de travail " de masse ", équivalant à près de 10% de la population active. C'est aussi un système qui craque, avec une pénurie de médecins-conseils (moins de 200 ETP dédiés à l'incapacité de travail pour toute la Belgique en 2022 ; il est donc illusoire d'envisager 1000 médecins-conseils sachant que la pénurie est généralisée). Ce sont des dépenses qui dépassent allègrement les 10 milliards ? en coûts directs, à quoi il faut rajouter près de 15 milliards supplémentaires en coûts indirects pour l'Etat. Tout cela a aussi un coût sociétal plus global, car l'incapacité de travail de masse empêche la Belgique d'atteindre les 80% de taux d'emploi, pourtant nécessaires pour répondre aux défis futurs, dont celui du vieillissement. "Les recommandations des Mutualités Libres, consignées dans leur mémorandum, soulignent que la résolution de cette crise de l'incapacité de travail passe par l'implication et la responsabilisation de tous les acteurs concernés : les employeurs doivent favoriser toujours plus un environnement de travail sain et se montrer flexibles pour faciliter le retour à l'emploi. Les médecins du travail et conseillers en prévention doivent pouvoir mieux soutenir ces employeurs dans la prévention, le maintien et le retour à l'emploi. Les autorités doivent soutenir les actions efficaces de prévention et de promotion de la santé, hors du milieu du travail. Les médecins généralistes et spécialistes doivent appliquer les bonnes pratiques en matière de prescription d'incapacité de travail de leurs patients . Enfin, les médecins-conseils et leurs équipes doivent aider les patients et titulaires à considérer leur capacité restante, et, le cas échéant, le retour à l'emploi.Constatant que l'indice de satisfaction des conditions de vie des invalides mesuré par Statbel est statistiquement et de manière récurrente plus bas que les travailleurs actifs mais aussi que les pensionnés et les chômeurs et que les raisons de cette insatisfaction ne sont donc pas seulement financières, les ML " revendiquent donc que chaque personne en incapacité puisse jouir de revenus indemnitaires plus élevés que le seuil de risque de pauvreté et que la protection financière des personnes vulnérables soient renforcées. " Maisles ML " soulignent aussi l'existence, à nouveau objectivée, de pièges à l'emploi, lorsque les revenus d'indemnités s'avèrent trop proches du salaire minimum. Lorsque le retour à l'emploi induit des dépenses comme celles de transport ou de crèche, et que le salaire n'est que faiblement plus élevé que le revenu indemnitaire, il est évident que le titulaire est moins soutenu dans ce retour à l'emploi. "Les ML revendiquent donc que le différentiel entre salaire minimum et revenu indemnitaire soit suffisant pour inciter un retour à l'emploi mais aucunement la réduction d'indemnités. " Les Mutualités libres protègent leurs titulaires. Est-ce à dire que les Mutualités libres revendiquent l'augmentation du salaire net minimum ? Bien sûr que oui, les Mutualités libres sont persuadées par l'efficacité d'un incitant positif. "Toutefois cette augmentation du salaire minimum n'a pu avoir lieu lors de cette législaturede part l'absence d'une réforme fiscale de la coalition au pouvoir (Vivaldi). " Nous préférons donc la ''good policy'' à la ''bad politics'' ", concluent les ML.