Il y a dix ans déjà, une étude de la KU Leuven révélait que le nombre moyen de patients par infirmière dans notre pays était de 11, soit trois de plus que les huit recommandés par des normes internationales. Depuis cette étude, les Régions ont fixé un quota maximum de patients par infirmier pour chaque type de service.

Le KCE a donc réitéré l'exercice de comptage avec la KU Leuven en interrogeant 5.000 infirmières dans 84 hôpitaux. " Ils ont été interrogés au sujet de leur charge de travail, de leur satisfaction et de leur perception de la qualité des soins. "

Bonne nouvelle : 63% des infirmières sont désormais détentrices d'un bachelier. Les relations avec les médecins se sont améliorées. Depuis 2009, leur nombre a augmenté, diminuant mathématiquement le nombre de patients par infirmière.

Mais ce nombre, bien qu'en augmentation, reste insuffisant. " Chaque infirmier est toujours responsable de 9,4 patients en moyenne (soit 7 patients le matin, presque 9 l'après-midi et 18 la nuit), ce qui, selon les normes internationales, est considéré comme peu sûr. C'est notamment le cas dans les services de médecine interne, de chirurgie et de gériatrie. "

Surqualification

Un des problèmes est la surqualification : " 82% déclarent devoir servir des repas et 61% devoir véhiculer des patients, tâches que les hôpitaux pourraient tout aussi bien attribuer à des aides-soignants ou à du personnel non soignant. "

37% des infirmières sondées déclarent ne pas pouvoir surveiller correctement leurs patients. " Plus de la moitié n'ont pas de temps à consacrer à l'information des patients. Et près de 70% ont indiqué ne plus avoir le temps de parler avec les patients ou de les réconforter. " Ces regrets sont, bien sûr, des causes d'insatisfaction pour les infirmières. " Une infirmière sur quatre n'est pas satisfaite de son travail actuel, et 36% sont même menacées d'épuisement professionnel. Par ailleurs, 10% envisagent de quitter la profession. Ces résultats ne se sont pas améliorés au cours des dix dernières années. "

Les tâches qui ne relèvent pas des soins infirmiers " devraient être prises en charge par d'autres professionnels. Ces mesures permettraient d'augmenter l'attrait de la profession, d'y attirer un plus grand nombre de nouvelles recrues et de diminuer le nombre d'abandons. "

Des quotas légaux de patients par infirmier et par service (en fonction de l'intensité des soins et du type de pathologie) et par équipe (jour/nuit)) devraient être votés d'ici cinq ans. " Pour les services de chirurgie, de médecine interne, de gériatrie, de revalidation et de pédiatrie, ce renfort représente environ 5.500 infirmiers à temps plein, pour un budget annuel supplémentaire de plus de 403 millions d'euros. "

Pour 2020, le gouvernement fédéral a déjà dégagé dans le cadre des accords sociaux 67 millions d'euros à la fin de l'année dernière, et 100 millions devraient être libérés pour le premier trimestre de 2020, mais une partie concerne les services psychiatriques.

L'UGIB souscrit

Pour l'Union générale des infirmiers de Belgique (Ugib) qui a participé à l'étude, celle-ci " envoie un signal important au gouvernement pour qu'il investisse dans davantage d'infirmiers dans le secteur hospitalier et par conséquent fournisse des soins de qualité et sécuritaire aux patients. Ce qui améliorera également l'attrait de la profession d'infirmière ".

Mais il ne faut pas non plus oublier " les besoins en personnel infirmier des secteurs de soins extra-hospitaliers tel que les maisons de repos, les soins de santé mentale et les soins à domicile ".

Il y a dix ans déjà, une étude de la KU Leuven révélait que le nombre moyen de patients par infirmière dans notre pays était de 11, soit trois de plus que les huit recommandés par des normes internationales. Depuis cette étude, les Régions ont fixé un quota maximum de patients par infirmier pour chaque type de service.Le KCE a donc réitéré l'exercice de comptage avec la KU Leuven en interrogeant 5.000 infirmières dans 84 hôpitaux. " Ils ont été interrogés au sujet de leur charge de travail, de leur satisfaction et de leur perception de la qualité des soins. "Bonne nouvelle : 63% des infirmières sont désormais détentrices d'un bachelier. Les relations avec les médecins se sont améliorées. Depuis 2009, leur nombre a augmenté, diminuant mathématiquement le nombre de patients par infirmière.Mais ce nombre, bien qu'en augmentation, reste insuffisant. " Chaque infirmier est toujours responsable de 9,4 patients en moyenne (soit 7 patients le matin, presque 9 l'après-midi et 18 la nuit), ce qui, selon les normes internationales, est considéré comme peu sûr. C'est notamment le cas dans les services de médecine interne, de chirurgie et de gériatrie. "Un des problèmes est la surqualification : " 82% déclarent devoir servir des repas et 61% devoir véhiculer des patients, tâches que les hôpitaux pourraient tout aussi bien attribuer à des aides-soignants ou à du personnel non soignant. "37% des infirmières sondées déclarent ne pas pouvoir surveiller correctement leurs patients. " Plus de la moitié n'ont pas de temps à consacrer à l'information des patients. Et près de 70% ont indiqué ne plus avoir le temps de parler avec les patients ou de les réconforter. " Ces regrets sont, bien sûr, des causes d'insatisfaction pour les infirmières. " Une infirmière sur quatre n'est pas satisfaite de son travail actuel, et 36% sont même menacées d'épuisement professionnel. Par ailleurs, 10% envisagent de quitter la profession. Ces résultats ne se sont pas améliorés au cours des dix dernières années. "Les tâches qui ne relèvent pas des soins infirmiers " devraient être prises en charge par d'autres professionnels. Ces mesures permettraient d'augmenter l'attrait de la profession, d'y attirer un plus grand nombre de nouvelles recrues et de diminuer le nombre d'abandons. "Des quotas légaux de patients par infirmier et par service (en fonction de l'intensité des soins et du type de pathologie) et par équipe (jour/nuit)) devraient être votés d'ici cinq ans. " Pour les services de chirurgie, de médecine interne, de gériatrie, de revalidation et de pédiatrie, ce renfort représente environ 5.500 infirmiers à temps plein, pour un budget annuel supplémentaire de plus de 403 millions d'euros. "Pour 2020, le gouvernement fédéral a déjà dégagé dans le cadre des accords sociaux 67 millions d'euros à la fin de l'année dernière, et 100 millions devraient être libérés pour le premier trimestre de 2020, mais une partie concerne les services psychiatriques.Pour l'Union générale des infirmiers de Belgique (Ugib) qui a participé à l'étude, celle-ci " envoie un signal important au gouvernement pour qu'il investisse dans davantage d'infirmiers dans le secteur hospitalier et par conséquent fournisse des soins de qualité et sécuritaire aux patients. Ce qui améliorera également l'attrait de la profession d'infirmière ".Mais il ne faut pas non plus oublier " les besoins en personnel infirmier des secteurs de soins extra-hospitaliers tel que les maisons de repos, les soins de santé mentale et les soins à domicile ".