Santhea, qui s'exprimera sans doute davantage à ce sujet en Commission spéciale Covid wallonne ce vendredi, estime que la crise sanitaire constitue " une opportunité pour repenser entièrement l'accompagnement de nos aînés dans les collectivités résidentielles ".
C'est aujourd'hui la journée internationale des personnes âgées. Une journée particulière dans une année particulière. L'occasion pour Santhea d'aborder " la question de la gestion de la crise par les établissements pour aînés ainsi que de souligner ce que la crise COVID-19 a révélé du système actuel ".
" Les établissements pour aînés ont géré, et gèrent toujours, la situation comme ils le peuvent, avec les moyens mis à leur disposition. Cette crise, aussi douloureuse soit-elle, a permis de révéler le manque de ressources dont souffre le secteur des aînés, depuis plusieurs années déjà ", estime la coupole. " Aujourd'hui, la crise n'est pas terminée mais il faut, d'ores et déjà, pouvoir en tirer les premières leçons. Quelques pistes de réflexion s'offrent à nous. Ne faudrait-il pas notamment repenser et réinventer le système d'accompagnement des aînés afin qu'il corresponde mieux aux attentes et aux besoins de nos adultes âgés ? "
Quelques chiffres
Avant de proposer quelques pistes de réflexion, Santhea avance quelques faits :
? La grande majorité des aînés souhaite rester le plus longtemps possible au domicile ;
? Seuls 9,4 % des 70 ans et plus sont en MR-MRS ;
? La durée moyenne de séjour en établissements pour aînés est de trois ans (personnes de plus en plus fragilisées dès l'entrée) ;
? Le modèle de financement actuellement appliqué au secteur des aînés est un modèle construit, en partie, sur un modèle purement hospitalier où l'on finance la dépendance physique et psychique ;
? Le secteur des aînés est prisonnier de la croyance " aîné = maladie = dépendance " et d'une base réglementaire de plus de 20 ans, il s'agit à présent de revoir significativement les dispositions réglementaires.
Vers un nouveau modèle
Vu les dernières remarques avancées par Santhea, il n'est pas étonnant de retrouver parmi les propositions de la coupole la révision de l'ensemble des dispositions réglementaires " afin de garantir un accueil et un hébergement de qualité : normes de personnel, normes de fonctionnement, ou encore démarche d'amélioration continue de la qualité, afin de trouver le juste équilibre entre les libertés individuelles et la vie en collectivité. Ces normes ne pourront être partagées par l'ensemble des acteurs de l'établissement que si elles donnent du sens à l'accompagnement et sont en parfaite adéquation avec le projet institutionnel. "
Cependant, pour repenser le modèle, il faut tout d'abord se questionner sur la place que devraient tenir les MR-MRS dans les dispositifs d'accueil et d'hébergement pour aînés. Pour santhea, il est clair que les MR-MRS doivent s'inscrire dans un système intégré de santé en lien étroit avec les acteurs du domicile, l'ambulatoire et les réseaux hospitaliers. Les MR-MRS sont avant tout des lieux de vie mais qui doivent pouvoir bénéficier d'expertises externes médicales-paramédicales et d'un soutien Ressources humaines (via des équipes mobiles d'urgence) rapides en cas de crise sanitaire ou autre.
Par ailleurs, le financement des MR-MRS est actuellement principalement consacré à la partie " soins ". " De ce fait, les soins restent le moyen principal d'atteindre l'objectif numéro un qui doit animer tous les acteurs du secteur : assurer le bien-être de chaque résident. Pourtant, au fil du temps, les besoins et les attentes des résidents ont évolués et bien que les soins soient importants, ils sont considérés comme non prioritaires pour une grande partie d'entre eux. Il faut donc pouvoir s'adapter à cette évolution et ainsi revoir la philosophie et le sens de l'accompagnement en MR-MRS. "
Comment ?
Santhea donne quelques pistes pour conclure son propos :
? En proposant un accompagnement basé sur le projet individuel co-construit avec le résident, sa famille et l'équipe encadrante et garantissant les libertés individuelles de chacun dans un cadre de vie communautaire ;
? En proposant un management participatif qui puisse définir les valeurs de l'institution et donnant du sens au travail de chacun ;
? En développant des initiatives qui renforcent la participation de chaque résident tels que l'autodétermination, le modèle Tubbe, etc. ;
? En renforçant la démarche d'amélioration continue de la qualité dans chaque MR-MRS en soutenant les gestionnaires et l'AViQ par une expertise externe ;
? En ouvrant les MR-MRS vers l'extérieur et encourageant tous les projets qui assurent une large mixité (d'âge, de fragilité, ...) en lien direct avec les collectivités locales (asbl, club sportif,...) ;
? En renforçant et en diversifiant les normes d'encadrement du personnel afin de diminuer la charge de travail et en permettant ainsi aux gestionnaires de recruter de nouveaux profils en adéquation avec le projet d'accompagnement ;
? En revoyant et en actualisant l'ensemble des formations du personnel des MR-MRS afin d'y inclure de nouvelles compétences de savoir-vivre, de gérontologie, etc. ;
? En garantissant un soutien mental aux résidents ainsi qu'à l'ensemble du personnel via les réseaux ;
? En revoyant les processus d'évaluation qualitatif et quantitatif des maisons de repos en se basant principalement sur le résident.
C'est aujourd'hui la journée internationale des personnes âgées. Une journée particulière dans une année particulière. L'occasion pour Santhea d'aborder " la question de la gestion de la crise par les établissements pour aînés ainsi que de souligner ce que la crise COVID-19 a révélé du système actuel "." Les établissements pour aînés ont géré, et gèrent toujours, la situation comme ils le peuvent, avec les moyens mis à leur disposition. Cette crise, aussi douloureuse soit-elle, a permis de révéler le manque de ressources dont souffre le secteur des aînés, depuis plusieurs années déjà ", estime la coupole. " Aujourd'hui, la crise n'est pas terminée mais il faut, d'ores et déjà, pouvoir en tirer les premières leçons. Quelques pistes de réflexion s'offrent à nous. Ne faudrait-il pas notamment repenser et réinventer le système d'accompagnement des aînés afin qu'il corresponde mieux aux attentes et aux besoins de nos adultes âgés ? "Avant de proposer quelques pistes de réflexion, Santhea avance quelques faits :? La grande majorité des aînés souhaite rester le plus longtemps possible au domicile ;? Seuls 9,4 % des 70 ans et plus sont en MR-MRS ;? La durée moyenne de séjour en établissements pour aînés est de trois ans (personnes de plus en plus fragilisées dès l'entrée) ;? Le modèle de financement actuellement appliqué au secteur des aînés est un modèle construit, en partie, sur un modèle purement hospitalier où l'on finance la dépendance physique et psychique ;? Le secteur des aînés est prisonnier de la croyance " aîné = maladie = dépendance " et d'une base réglementaire de plus de 20 ans, il s'agit à présent de revoir significativement les dispositions réglementaires.Vu les dernières remarques avancées par Santhea, il n'est pas étonnant de retrouver parmi les propositions de la coupole la révision de l'ensemble des dispositions réglementaires " afin de garantir un accueil et un hébergement de qualité : normes de personnel, normes de fonctionnement, ou encore démarche d'amélioration continue de la qualité, afin de trouver le juste équilibre entre les libertés individuelles et la vie en collectivité. Ces normes ne pourront être partagées par l'ensemble des acteurs de l'établissement que si elles donnent du sens à l'accompagnement et sont en parfaite adéquation avec le projet institutionnel. "Cependant, pour repenser le modèle, il faut tout d'abord se questionner sur la place que devraient tenir les MR-MRS dans les dispositifs d'accueil et d'hébergement pour aînés. Pour santhea, il est clair que les MR-MRS doivent s'inscrire dans un système intégré de santé en lien étroit avec les acteurs du domicile, l'ambulatoire et les réseaux hospitaliers. Les MR-MRS sont avant tout des lieux de vie mais qui doivent pouvoir bénéficier d'expertises externes médicales-paramédicales et d'un soutien Ressources humaines (via des équipes mobiles d'urgence) rapides en cas de crise sanitaire ou autre.Par ailleurs, le financement des MR-MRS est actuellement principalement consacré à la partie " soins ". " De ce fait, les soins restent le moyen principal d'atteindre l'objectif numéro un qui doit animer tous les acteurs du secteur : assurer le bien-être de chaque résident. Pourtant, au fil du temps, les besoins et les attentes des résidents ont évolués et bien que les soins soient importants, ils sont considérés comme non prioritaires pour une grande partie d'entre eux. Il faut donc pouvoir s'adapter à cette évolution et ainsi revoir la philosophie et le sens de l'accompagnement en MR-MRS. "Santhea donne quelques pistes pour conclure son propos :? En proposant un accompagnement basé sur le projet individuel co-construit avec le résident, sa famille et l'équipe encadrante et garantissant les libertés individuelles de chacun dans un cadre de vie communautaire ;? En proposant un management participatif qui puisse définir les valeurs de l'institution et donnant du sens au travail de chacun ;? En développant des initiatives qui renforcent la participation de chaque résident tels que l'autodétermination, le modèle Tubbe, etc. ;? En renforçant la démarche d'amélioration continue de la qualité dans chaque MR-MRS en soutenant les gestionnaires et l'AViQ par une expertise externe ;? En ouvrant les MR-MRS vers l'extérieur et encourageant tous les projets qui assurent une large mixité (d'âge, de fragilité, ...) en lien direct avec les collectivités locales (asbl, club sportif,...) ;? En renforçant et en diversifiant les normes d'encadrement du personnel afin de diminuer la charge de travail et en permettant ainsi aux gestionnaires de recruter de nouveaux profils en adéquation avec le projet d'accompagnement ;? En revoyant et en actualisant l'ensemble des formations du personnel des MR-MRS afin d'y inclure de nouvelles compétences de savoir-vivre, de gérontologie, etc. ;? En garantissant un soutien mental aux résidents ainsi qu'à l'ensemble du personnel via les réseaux ;? En revoyant les processus d'évaluation qualitatif et quantitatif des maisons de repos en se basant principalement sur le résident.