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Néanmoins, trois répondants sur quatre à cette enquête déclarent surfer sur internet pour se renseigner en matière de santé. 16 % des Belges francophones vont jusqu'à penser qu'une prise de renseignement sur internet peut les dispenser d'une visite chez leur généraliste. Le web ferait-il donc tout de même un peu d'ombre aux généralistes ? Une impression à nuancer, puisque un tiers des personnes interrogées déclarent avoir déjà consulté un médecin suite à des informations santé trouvées sur internet. Selon Solidaris, internet est donc plus facilement un stimulateur qu'un frein à la consultation.La mutualité socialiste recommande d'ailleurs aux médecins d'utiliser les recherches faites par leurs patients via internet comme un matériau permettant d'alimenter la rencontre entre le médecin et son patient.On ne s'étonnera pas d'apprendre que l'aptitude à comprendre et à utiliser l'information santé chez le citoyen n'est pas optimale. Seulement 36,1 % des répondants affirment qu'il est facile de faire le tri entre les bonnes et les mauvaises informations sur la santé. Ces résultats varient fortement en fonction des groupes sociaux et sont représentatifs des inégalités sociales en termes d'accès à l'éducation. Ainsi, les personnes qui doivent reporter des soins pour des raisons financières cherchent plus fréquemment des informations santé sur internet lorsqu'elles ressentent une douleur, que les personnes plus aisées financièrement.Solidaris insiste pour que les autorités prennent des mesures afin d'améliorer l'accès et l'appropriation de l'information par les plus défavorisés, et soutiennent la médecine générale, le meilleur vecteur d'informations sur la santé.