Une enquête de l'Association professionnelle belge des médecins spécialistes en anesthésie-réanimation (APSAR) révèle une inadéquation entre le nombre de médecins-spécialistes en formation et les places qui se libéreront dans cette discipline (lire demain dans notre édition papier du 3 juin 2021). Trop d'anesthésistes sont formés.
Bien sûr, et comme toujours, une enquête peut être critiquée. Mais le constat est là : ce n'est pas une bonne chose. D'autant plus que les gynécologues sont arrivés à la même conclusion il y a quelques années dans leur propre domaine.
Les études de médecine sont en elles-mêmes déjà assez spécialisées ; la formation complémentaire pour devenir anesthésiste est, en quelque sorte, une formation professionnelle supérieure. Il n'y a pas beaucoup de voies professionnelles à emprunter. Pour le médecin qui ne trouve pas d'emploi, c'est une tragédie personnelle. Mais bien sûr, ce n'est pas non plus une bonne chose d'un point de vue social. Des années sont investies dans des formations coûteuses qui, en fin de compte, ne sont pas rentables.
Pour le médecin qui ne trouve pas de travail, c'est une tragédie personnelle
Depuis plus de deux décennies, la Belgique tente d'adapter l'offre médicale à la demande. La réponse à la pléthore persistante dans les dernières années du millénaire précédent a été l'introduction d'un test d'admission flamand. Non seulement cela limitait le nombre d'étudiants, mais un effet secondaire indésirable était une friction chronique avec la Belgique francophone. Afin d'affiner l'offre, une commission de planification (jusqu'à récemment fédérale) a été mise en place. Année après année, ce secrétariat - censé avoir une base scientifique et statistique - a produit des chiffres sur l'importance du quota de médecins par spécialité.
D'où vient alors ce fiasco en anesthésie, en gynécologie et probablement dans d'autres disciplines médicales ? Les scientifiques, les fonctionnaires et les autres membres des comités de planification ont rédigé d'épais rapports, mais ils étaient avant tout embarrassés [par leurs conclusions]. Temps de réflexion et de contemplation... Et d'espérer une amélioration avec la Commission de planification flamande...
Bien sûr, et comme toujours, une enquête peut être critiquée. Mais le constat est là : ce n'est pas une bonne chose. D'autant plus que les gynécologues sont arrivés à la même conclusion il y a quelques années dans leur propre domaine.Les études de médecine sont en elles-mêmes déjà assez spécialisées ; la formation complémentaire pour devenir anesthésiste est, en quelque sorte, une formation professionnelle supérieure. Il n'y a pas beaucoup de voies professionnelles à emprunter. Pour le médecin qui ne trouve pas d'emploi, c'est une tragédie personnelle. Mais bien sûr, ce n'est pas non plus une bonne chose d'un point de vue social. Des années sont investies dans des formations coûteuses qui, en fin de compte, ne sont pas rentables.Depuis plus de deux décennies, la Belgique tente d'adapter l'offre médicale à la demande. La réponse à la pléthore persistante dans les dernières années du millénaire précédent a été l'introduction d'un test d'admission flamand. Non seulement cela limitait le nombre d'étudiants, mais un effet secondaire indésirable était une friction chronique avec la Belgique francophone. Afin d'affiner l'offre, une commission de planification (jusqu'à récemment fédérale) a été mise en place. Année après année, ce secrétariat - censé avoir une base scientifique et statistique - a produit des chiffres sur l'importance du quota de médecins par spécialité.D'où vient alors ce fiasco en anesthésie, en gynécologie et probablement dans d'autres disciplines médicales ? Les scientifiques, les fonctionnaires et les autres membres des comités de planification ont rédigé d'épais rapports, mais ils étaient avant tout embarrassés [par leurs conclusions]. Temps de réflexion et de contemplation... Et d'espérer une amélioration avec la Commission de planification flamande...