L'effet de limitation est celui attendu tant par la ministre fédérale et par les groupes de pression flamands, pour des raisons idéologiques, que par nos facultés, pour des raisons de saturation. Quant à l'effet filtre, il est très marqué, avec des taux de réussite inégalés dans les matières fondamentales enseignées au premier quadrimestre. Nous avons sélectionné des élèves qui réussissent.

Ce n'est pas une grande victoire pour la pédagogie. Comme partout, l'enseignement universitaire reste en retard dans la révolution numérique. Les échanges maître / élève restent verticaux et ne suscitent pas la réflexion, n'ouvrent pas non plus à la diversité des points de vue.

Ce concours, qui donne plus de chances à ceux qui en ont eu, justement, auparavant, était malheureusement inéluctable dans le contexte politique que l'on connaît. Rappelons qu'il s'agissait d'un compromis visant à sauver une grande quantité d'étudiants, ou plutôt à assouvir les exigences de lobbys nationalistes bien implantés.

Les conséquences sont connues mais non assumées : 1/ nous formerons plus de deux fois moins de médecins par an ; 2/ nous portons un coup sévère à l'ascenseur social et favorisons les inégalités sociales ; 3/ nous créons une caste de médecins plus consanguine, dont les compétences scientifiques sont mises en valeur au détriment des compétences humaines.

...mais orages à l'horizon

Quant à la double cohorte, c'est la grande oubliée de ces derniers temps. Les doyens ont su lever tout un brouillard en annonçant le calendrier qui doit rythmer cette fin d'année académique. Les étudiants ne savent pas, quant à eux, se battre sur plusieurs fronts ; ils font le choix avisé de se concentrer sur leurs examens et TFE (janvier-avril) et leurs concours (avril-mai).

Parallèlement, le flux d'information qui filtre dans les médias est actuellement faible. Rappelons que l'élément limitant reste le nombre de maîtres de stage pour assistants (= candidats-spécialistes) et qu'en décembre, il en manquait environ 450 sur la Fédération Wallonie Bruxelles. A ma connaissance, ce nombre diminue assez rapidement du côté des médecins généralistes. Par contre, à défaut de financement fédéral suffisant, ce sont les hôpitaux qui devront financer une partie manquante des plans de stage pour futurs spécialistes. Par conséquent, ils sont beaucoup plus hésitants avant de s'engager à sauver des futurs assistants.

La crise est donc en résolution partielle. Personne ne sait, à l'heure actuelle, combien de candidats-spécialistes pourront être retenus dans chaque discipline, ni même quand cette information sera disponible.

Quelques concours et examens doivent encore avoir lieu et les proclamations auront lieu fin juin pour chacune des deux cohortes. Les étudiants vont progressivement être libérés de leurs charges académiques actuelles et le flux d'information va de nouveau s'intensifier. Il ne fait aucun doute que la tension va augmenter de nouveau, d'autant plus que la réalité de la concurrence entre étudiants sera extrêmement palpable.

Il faut espérer que le nombre d'étudiants lésés sera minimal. Les doyens et le gouvernement seraient bien plus à leur aise s'ils devaient gérer une poignée de mécontents qu'une foule en colère. En effet, les malheureux perdants de cette crise n'auront pas de solution de rechange satisfaisante.

Quant à nous autre délégués de cours et représentants associatifs, nous devrons nous tenir prêts, cet été, à soutenir activement et tous ensemble nos camarades en difficulté, car personne d'autre ne leur tendra la main.

L'effet de limitation est celui attendu tant par la ministre fédérale et par les groupes de pression flamands, pour des raisons idéologiques, que par nos facultés, pour des raisons de saturation. Quant à l'effet filtre, il est très marqué, avec des taux de réussite inégalés dans les matières fondamentales enseignées au premier quadrimestre. Nous avons sélectionné des élèves qui réussissent.Ce n'est pas une grande victoire pour la pédagogie. Comme partout, l'enseignement universitaire reste en retard dans la révolution numérique. Les échanges maître / élève restent verticaux et ne suscitent pas la réflexion, n'ouvrent pas non plus à la diversité des points de vue.Ce concours, qui donne plus de chances à ceux qui en ont eu, justement, auparavant, était malheureusement inéluctable dans le contexte politique que l'on connaît. Rappelons qu'il s'agissait d'un compromis visant à sauver une grande quantité d'étudiants, ou plutôt à assouvir les exigences de lobbys nationalistes bien implantés.Les conséquences sont connues mais non assumées : 1/ nous formerons plus de deux fois moins de médecins par an ; 2/ nous portons un coup sévère à l'ascenseur social et favorisons les inégalités sociales ; 3/ nous créons une caste de médecins plus consanguine, dont les compétences scientifiques sont mises en valeur au détriment des compétences humaines.Quant à la double cohorte, c'est la grande oubliée de ces derniers temps. Les doyens ont su lever tout un brouillard en annonçant le calendrier qui doit rythmer cette fin d'année académique. Les étudiants ne savent pas, quant à eux, se battre sur plusieurs fronts ; ils font le choix avisé de se concentrer sur leurs examens et TFE (janvier-avril) et leurs concours (avril-mai).Parallèlement, le flux d'information qui filtre dans les médias est actuellement faible. Rappelons que l'élément limitant reste le nombre de maîtres de stage pour assistants (= candidats-spécialistes) et qu'en décembre, il en manquait environ 450 sur la Fédération Wallonie Bruxelles. A ma connaissance, ce nombre diminue assez rapidement du côté des médecins généralistes. Par contre, à défaut de financement fédéral suffisant, ce sont les hôpitaux qui devront financer une partie manquante des plans de stage pour futurs spécialistes. Par conséquent, ils sont beaucoup plus hésitants avant de s'engager à sauver des futurs assistants.La crise est donc en résolution partielle. Personne ne sait, à l'heure actuelle, combien de candidats-spécialistes pourront être retenus dans chaque discipline, ni même quand cette information sera disponible.Quelques concours et examens doivent encore avoir lieu et les proclamations auront lieu fin juin pour chacune des deux cohortes. Les étudiants vont progressivement être libérés de leurs charges académiques actuelles et le flux d'information va de nouveau s'intensifier. Il ne fait aucun doute que la tension va augmenter de nouveau, d'autant plus que la réalité de la concurrence entre étudiants sera extrêmement palpable.Il faut espérer que le nombre d'étudiants lésés sera minimal. Les doyens et le gouvernement seraient bien plus à leur aise s'ils devaient gérer une poignée de mécontents qu'une foule en colère. En effet, les malheureux perdants de cette crise n'auront pas de solution de rechange satisfaisante.Quant à nous autre délégués de cours et représentants associatifs, nous devrons nous tenir prêts, cet été, à soutenir activement et tous ensemble nos camarades en difficulté, car personne d'autre ne leur tendra la main.