Si, faute d'accord au fédéral, le nom de notre futur(e) ministre de la Santé publique se fait encore attendre chez nous, pour autant à l'étranger, les attributions de portefeuilles "Santé" pleuvent. Ce mardi 17 septembre, le diplomate hongrois Olivér Varhélyi était proposé comme commissaire européen à la Santé par la présidente de l'exécutif européen, Ursula von der Leyen.

Ce samedi 21 septembre, c'était au tour du Premier ministre français Michel Barnier d'annoncer la composition de son nouveau gouvernement, et de sacrer la médecin allergologue Geneviève Darrieussecq ministre de la Santé et de l'Accès aux soins. Pilier du Modem et proche de François Bayrou, elle est qualifiée de centriste par la presse française, qui vraissemblablement voit sa nomination d'un bon oeil.

Une carrière médicale et politique

Il faut dire qu'elle combine 25 ans de pratique en tant qu'allergologue avec 16 ans de carrière politique, qui l'ont successivement menée de conseillère régionale d'Aquitaine à maire de Mont-de-Marsan, puis à des plus hautes responsabilités telles que secrétaire d'État auprès de la ministre des Armées (en charge de tout l'aspect "humain"), ministre déléguée à la Mémoire et aux Anciens combattants ou encore ministre déléguée aux personnes handicapées, présente dans tous les gouvernements d'Emmanuel Macron, qu'elle soutient depuis sa première élection présidentielle en 2017.

" Habituée des seconds rôles, sans qu'elle semble en être frustrée, elle gagne aujourd'hui du galon avec un ministère à l'actualité toujours chaude, entre dossiers brûlants et fragilités chroniques du système de santé ", écrit le média Ouest-France. " Elle avait discrètement rendossé la blouse au début de la pandémie, en intégrant plusieurs matinées par semaine une cellule covid de l'hôpital des armées de Percy. "

Deux grand défis

À 68 ans, Geneviève Darrieussecq hérite d'un poste sous tension, sujet à un va-et-vient important (elle est la sixième ministre de la Santé en deux ans). Elle devra démarrer en force avec la présentation du budget de la sécurité sociale cet automne, dont la Cour des comptes française estime le déficit à plus de 16 millions d'euros.

Une autre pierre d'achoppement risque de la placer en position difficile face à une Assemblée nationale dominée par deux gros blocs, à gauche et à l'extrême droite. L'aide médicale de l'État, ce dispositif français qui permet aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d'un accès aux soins, risque d'être remise en question. Par l'extrême droite d'abord, qui critiquait le dispositif fin 2023 au moment d'adopter la réforme de l'immigration.

Mais peut-être même avant ça par son propre gouvernement, via Michel Barnier qui a promis de " contrôler l'immigration " et le nouveau ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, qui considère que l'aide médicale de l'État " encourage l'immigration ". Détricoter le dispositif ne sera pourtant pas si simple, car " remettre l'aide médicale de l'État en question susciterait de vives questions de la part de la gauche, des macronistes et des professionnels de la santé ", conclut le média européen Euractiv.

Si, faute d'accord au fédéral, le nom de notre futur(e) ministre de la Santé publique se fait encore attendre chez nous, pour autant à l'étranger, les attributions de portefeuilles "Santé" pleuvent. Ce mardi 17 septembre, le diplomate hongrois Olivér Varhélyi était proposé comme commissaire européen à la Santé par la présidente de l'exécutif européen, Ursula von der Leyen. Ce samedi 21 septembre, c'était au tour du Premier ministre français Michel Barnier d'annoncer la composition de son nouveau gouvernement, et de sacrer la médecin allergologue Geneviève Darrieussecq ministre de la Santé et de l'Accès aux soins. Pilier du Modem et proche de François Bayrou, elle est qualifiée de centriste par la presse française, qui vraissemblablement voit sa nomination d'un bon oeil. Il faut dire qu'elle combine 25 ans de pratique en tant qu'allergologue avec 16 ans de carrière politique, qui l'ont successivement menée de conseillère régionale d'Aquitaine à maire de Mont-de-Marsan, puis à des plus hautes responsabilités telles que secrétaire d'État auprès de la ministre des Armées (en charge de tout l'aspect "humain"), ministre déléguée à la Mémoire et aux Anciens combattants ou encore ministre déléguée aux personnes handicapées, présente dans tous les gouvernements d'Emmanuel Macron, qu'elle soutient depuis sa première élection présidentielle en 2017. " Habituée des seconds rôles, sans qu'elle semble en être frustrée, elle gagne aujourd'hui du galon avec un ministère à l'actualité toujours chaude, entre dossiers brûlants et fragilités chroniques du système de santé ", écrit le média Ouest-France. " Elle avait discrètement rendossé la blouse au début de la pandémie, en intégrant plusieurs matinées par semaine une cellule covid de l'hôpital des armées de Percy. "À 68 ans, Geneviève Darrieussecq hérite d'un poste sous tension, sujet à un va-et-vient important (elle est la sixième ministre de la Santé en deux ans). Elle devra démarrer en force avec la présentation du budget de la sécurité sociale cet automne, dont la Cour des comptes française estime le déficit à plus de 16 millions d'euros. Une autre pierre d'achoppement risque de la placer en position difficile face à une Assemblée nationale dominée par deux gros blocs, à gauche et à l'extrême droite. L'aide médicale de l'État, ce dispositif français qui permet aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d'un accès aux soins, risque d'être remise en question. Par l'extrême droite d'abord, qui critiquait le dispositif fin 2023 au moment d'adopter la réforme de l'immigration. Mais peut-être même avant ça par son propre gouvernement, via Michel Barnier qui a promis de " contrôler l'immigration " et le nouveau ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, qui considère que l'aide médicale de l'État " encourage l'immigration ". Détricoter le dispositif ne sera pourtant pas si simple, car " remettre l'aide médicale de l'État en question susciterait de vives questions de la part de la gauche, des macronistes et des professionnels de la santé ", conclut le média européen Euractiv.